L’éthique, c’est aussi le partage

Isabelle Hossenlopp

Chers Lecteurs,

L’éthique et la responsabilité ne se résument pas au bilan carbone et à la traçabilité. Pour le groupe De Beers, la dimension humaine est l’enjeu d’une vigilance constante. Le partage des bénéfices, la redistribution, l’attention portée aux populations locales et à l’environnement sont essentiels. Au Botswana, les initiatives du groupe minier révèlent les retombées positives de tout un écosystème.

Si la filière diamant défend ses actions, elle entend aussi se protéger contre les fraudes et les tentatives de faire passer pour naturelles des pierres de synthèse. Récemment, les laboratoires ont détecté des diamants de couleur dont l’origine synthétique n’était pas déclarée.  Avec le même souci de transparence, le ministère de l’Economie et des Finances vient de réaffirmer qu’un diamant créé par l’homme doit obligatoirement porter la mention « de synthèse » ou « synthétique ».

Ces diamants suivent toutefois leur propre voie avec un certain succès et sont en partie responsables des mauvais résultats de De Beers en 2023, analysés ici par l’expert Avi Krawitz. Au-delà de la simple concurrence des diamants de synthèse, les ventes en volume ont chuté de 19%, provoquant des stocks excédentaires de 4,5 millions de carats. En Israël, centre important de commerce du diamant, la situation est également difficile mais davantage impactée par la faiblesse du marché mondial que par la guerre à Gaza selon Boaz Moldawsky, Président de la Bourse du Diamant Israélienne (IDE).

Pour les grands groupes de luxe français, les résultats sont plutôt bons, comme nous l’avons évoqué avec LVMH et Richemont. S’ils sont plus modérés chez Kering, ils affichent toutefois une bonne performance des Maisons de joaillerie du groupe.

La création en joaillerie nous réserve toujours de belles surprises. Voici l’une des idées les plus réjouissantes : écrire un message sur un bijou avec des diamants, en code Morse ou en Braille. Celui-ci encapsule des émotions ou des souvenirs et ne peut être déchiffré que par celui ou celle qui l’a encodé. Une amusante façon de dire que les bijoux porteurs de sens reviennent à la mode. Ailleurs, Louis Vuitton lance son diamant Monogram Star, empruntant sa silhouette à la fleur de Monogram étoilée et accompagné de son certificat digital.

Enfin, dans son nouvel écrin de l’hôtel de Mercy-Argenteau, l’Ecole des Arts Joailliers inaugure une série de podcasts « La Voix des Bijoux ». A écouter pour découvrir sur un ton enlevé les histoires fascinantes et les savoirs secrets des bijoux à travers le monde.

Nous vous souhaitons une bonne lecture !