Nouveau livre de Chaumet, 256 pages à la gloire des tiares

Amy Elliott

Tandis que beaucoup d’entre nous continuent de rester à la maison, l’un des passe-temps logiques et précieux de cette quarantaine consiste à lire des livres de bijouterie, ce que l’on peut faire en peignoir, confortablement installé dans son lit ou en sirotant un thé au jardin. Voilà une activité déconnectée, à une époque où il faut aller sur Internet pour s’éclater (et cela se comprend).

L’un de ces livres très particulier, que vous pourriez envisager d’ajouter à votre bibliothèque, s’intitule Chaumet Tiaras: Divine Jewels par Natasha Fraser-Cavassoni et Clare Phillips. Publié par Thames & Hudson fin avril, l’ouvrage ne fait pasdans la demi-mesure.

Il se présente comme un hommage surdimensionné et luxueux rendu aux tiares du célèbre joaillier français, du XVIIIèmesiècle à nos jours, somptueusement paré d’un tissu bleu cobalt et d’un étui coordonné.

L’ouvrage foisonne, page après page, de photos d’archives, d’évocations glorieuses et de gros plans de certains des éléments des bijoux qui, ensemble, forment les designs de tiares les plus éblouissants de la maison.

Créée en 1780 à Paris, Maison Chaumet est devenue le joaillier le plus prestigieux et le plus recherché d’Europe, sous le mécénat de l’impératrice Joséphine, épouse de Napoléon premier. L’héritage de l’impératrice en termes de mode est devenu célèbre notamment par ses coiffes de style bandeau et ses diadèmes somptueux. Ceux-ci, nous l’apprenons, ont été fabriqués par Chaumet, à l’époque où la société s’appelait Nitot, puis Nitot & Fils (et autres dénominations à mesure que le temps passait).

Le joaillier n’a en fait adopté le nom Chaumet que lorsque Joseph Chaumet, ayant épousé une descendante des propriétaires de la maison de joaillerie parisienne, en est devenu directeur en 1889.

Des textes documentés de Clare Philips, conservatrice des bijoux au Victoria & Albert Museum, et de la journaliste de mode Natasha Fraser-Cavassoni, expliquent la chronologie détaillée de la création de tiares, par Chaumet, à toutes les grandes époques de la mode et des arts décoratifs dans l’histoire. Les inspirations de la maison – la botanique, le ciel, les oiseaux, la géométrie – n’ont pas varié.

À une époque où les expériences de type « reine d’un jour », comprenant pédicure, spa de luxe ou restaurants gastronomiques, voire l’achat d’un peignoir de printemps, nous sont toujours impossibles, je dirais que ce livre se révèle être une distraction plus qu’agréable.


Source JCK Online

Note de Rubel & Ménasché : et voici le lien pour acheter la version française du livre, sortie en janvier, ainsi que la page de présentation de l’ouvrage sur le site de la Maison de joaillerie, où vous admirerez d’autres photos de ces somptueuses créations.