Le sight de janvier de la DTC estimé à 650 millions de dollars

Avi Krawitz

Quelques ajustements sur les prix et les assortiments
La DTC (Diamond Trading Company) a ouvert son premier sight de l’année 2012 sur une valeur estimée à 650 millions de dollars, le département distribution de De Beers ayant ajusté les prix mais également modifié les assortiments présentés.[:]

« Nous avons maintenu la valeur des lots, à l’issue d’une saison des fêtes réussie aux États-Unis », déclare Louise Prior, Responsable des Services aux sightholders et Communications pour la DTC. « Nous avons remanié notre assortiment en l’adaptant à la production ; nos prix traduisent cela. »

Les sightholders interviewés par Rapaport News ont indiqué que, bien que les prix apparaissent plus bas sur papier, les réductions n’ont pas semblé si évidentes une fois les lots évalués.
« Il y a bien une réduction sur le papier. Cependant, en  réalité, en regardant de plus près les marchandises, les proportions et les tailles qu’ils ont changé, la correction n’est plus aussi nette, du moins ce n’est pas celle dont nous avions besoin », explique un sightholder.

Un autre participant précise qu’il s’attendait à ce que la société baisse davantage ses prix comme les cours du taillé avaient semblé s’adoucir en décembre. L’indice RapNet Diamond Index (RAPI), qui porte sur les diamants taillés certifiés 1 carat, a chuté de 1,9 % depuis début décembre. Le RAPI pour les pierres de 1 carat a cédé 11,2 % depuis début août.

Beaucoup ont ainsi pu noter que les marges des diamantaires restent très serrées. Selon un sightholder, « certains lots, comme les 4 à 8 grains, affichent une valeur encore moins bonne qu’avant. » Il explique que, ces derniers mois, la DTC a garni ses lots de 8 grains plutôt que de 4 grains et que, tandis que la société baissait les prix du sight de janvier de quelques points en pourcentage, elle avait à nouveau donné la priorité aux 4 grains dans l’assortiment. « Nous voilà de retour à la case départ », conclut-il.

Alors que les prix moyens ont baissé d’environ 2 à 3 %, certains lots ont connu des diminutions à deux chiffres, en particulier pour les pierres de meilleure qualité. Les marchandises les plus fortement touchées ont été les lots de 8 grains à 2,5 carats et les marchandises supérieures à 5 carats, les réductions étant estimées entre 10 et 25 % pour certaines pierres.

La semaine dernière, ALROSA a baissé ses prix d’environ 5 % en moyenne. L’espoir que la DTC suivrait a alors été ravivé. Un sightholder remarquait toutefois que la société russe avait maintenu ses prix depuis août alors même que le marché chutait. Elle ne pouvait donc plus les garder à un tel niveau. « À mon avis, les prix de la DTC et d’ALROSA sont à peu près conformes pour l’instant », a-t-il expliqué.
Les sightholders de Londres s’attendent désormais à voir les marchandises de la DTC se vendre à des prix voisins de ceux des négociants. Les ventes bénéficiaient d’une légère remise dans la course au sight.

Et même si Louise Prior a expliqué que les sightholders étaient à l’origine d’une forte demande en diamants bruts lors du sight, les participants affirment que le marché reste en légère baisse et font part de leur déception face au fait que la DTC n’a pas plus ajusté ses prix.

« L’activité a été moins importante que lors des précédents mois de janvier ; je pense que cela vient du fait que la DTC n’a pas apporté les corrections nécessaires », prétend un quatrième sightholder. « Les tailleurs n’obtiennent pas de bruts à un prix qui leur permette de gagner de l’argent. Ce que l’on voit, c’est donc un léger statu quo et un marché du brut quelque peu déstabilisé pour le moment. »

Rapaport