La De Beers organise son premier sight au Botswana

Michelle Graff

Gaborone, Botswana – Cette semaine, va être organisé le sight inaugural de la De Beers à Gaborone, suite au transfert de ses activités commerciales de Londres au Botswana. L’opération a été initiée il y a maintenant deux ans.[:]
La De Beers a annoncé, dès septembre 2011, qu’elle allait déménager ses opérations de tri à environ 8 700 km au sud. À cette époque, elle venait de signer un nouvel accord de vente de 10 ans avec le gouvernement du Botswana.

Le transfert a concerné environ 120 membres du personnel de la De Beers basé à Londres. Environ 80 d’entre eux ont choisi de déménager. Les Batswanas représentent les 50 % restants de l’équipe de 160 membres, basée au Botswana.

Certains ont choisi de ne pas s’installer à Gaborone, comme Varda Shine. Il y a environ deux semaines, des annonces ont indiqué que la vice-présidente exécutive des ventes mondiales aux sightholders se retirerait fin janvier pour « explorer d’autres opportunités ».
Paul Rowley, vice-président senior des opérations du secteur intermédiaire pour les ventes mondiales aux sightholders de la De Beers, remplacera Varda Shine, qui travaillait pour la société depuis plus de 30 ans.

Des rumeurs sur le départ imminent de Varda Shine circulaient depuis un certain temps, invoquant le conflit entre elle et Philippe Mellier, le PDG de De Beers Group. Jeudi, Diamond Intelligence Briefs (DIB) a rapporté que la De Beers a choisi de ne pas renouveler le contrat de Varda Shine, même après sa demande de rester en poste pendant encore deux ans.

Un porte-parole de la De Beers a qualifié l’article de DIB « d’inexact ».

« Au terme de la migration des activités commerciales de la De Beers de Londres à Gaborone, Varda Shine a pris sa décision. Après 30 ans passés à la De Beers, dont huit à la tête de la DTC et des ventes aux sightholders mondiaux, le déménagement a servi de transition évidente, tant pour l’entreprise que pour sa carrière, a expliqué la porte-parole Lynette Gould. Varda s’entoure, depuis plusieurs années, d’une équipe de direction très expérimentée. Son successeur, Paul Rowley, reprend les rênes en s’appuyant sur des dizaines d’années d’expérience et de solides relations avec les sightholders et les gouvernements, bâties au fil des années. »

Ben Janowski, un analyste du marché de New York, qui dirige Janos Consultants, a affirmé que la nouvelle ne l’avait pas surpris le moins du monde.

Selon lui, ce départ résulte probablement d’une combinaison de facteurs : l’arrivée d’un nouveau PDG, aux idées différentes sur la gestion de la société – Philippe Mellier est arrivé en juillet 2011, après avoir travaillé pour Alstom Transport – et la perspective de déménager dans une ville au mode de vie totalement différent, pour travailler dans une société à l’avenir quelque peu limité.

M. Janowski a déclaré que la De Beers dispose de ses mines de diamants au Botswana, de quelques mines ailleurs dans le monde et du programme Forevermark. Cela ne suffit peut-être pas pour convaincre des dirigeants comme Varda Shine et d’autres employés de chambouler leurs vies, a-t-il avancé.

Varda Shine n’est pas le premier dirigeant de haut rang à ne pas s’installer au Botswana. Durant l’été, nous avons appris que Mahiar Borhanjoo, le vice-président de la De Beers pour les ventes mondiales aux sightholders, ne déménagerait pas. Des sources ont précisé à National Jeweler que la démission d’un autre haut dirigeant était attendue dans les prochaines semaines.

« La De Beers a-t-elle vraiment un avenir ? », s’est interrogé M. Janowski à propos des mines et de Forevermark. « Cela paraît mince. »
Selon lui, le sujet n’est pas nouveau. « Depuis des années, les interrogations vont bon train sur la direction que prendra la De Beers. »
Son premier sight au Botswana a lieu jeudi 14 novembre.

Source National Jeweler

Photo Idexonline