De Beers vise la pleine traçabilité d’ici 2030

Rapaport

De Beers s’est engagée à indiquer l’origine et l’impact de tous ses diamants d’ici 2030, après avoir établi toute une série d’objectifs de développement durable pour la décennie à venir.

D’ici 2025, le minier appliquera des programmes « échelonnés » aidant à identifier la provenance de ses diamants extraits et vendus au retail, d’après ses déclarations du lundi 28 novembre. D’ici 2030, De Beers enregistrera la majeure partie de sa production annuelle – en valeur – sur sa plate-forme Blockchain Tracr, qui suit les pierres tout au long de la chaîne logistique.

Tracr sera en mesure d’indiquer le pays d’origine, a confirmé un porte-parole. À l’heure actuelle, De Beers précise uniquement que son brut provient de l’un des quatre pays dans lesquels elle effectue des opérations d’extraction : Botswana, Canada, Namibie et Afrique du Sud. En plus de Tracr, De Beers poursuivra le développement de méthodes permettant de faire passer des informations de provenance tout au long de la chaîne de valeur, ainsi que des détails sur l’impact des diamants.


De Beers a lancé Tracr en janvier 2018, dans le but de proposer un dossier numérique inviolable pour ses diamants. Elle a travaillé avec différents fabricants sur le projet, puis y a intégré son concurrent ALROSA, ainsi que les détaillants Signet Jewelers et Chow Tai Fook. En juillet 2019, la société a lancé une communauté Tracr en ligne pour aider les sociétés à rejoindre le programme.

Le minier a énoncé un total de 12 objectifs de développement durable – baptisés Building Forever – qu’il envisage d’atteindre d’ici 2030. Ceux-ci englobent l’extension de ses principes de meilleures pratiques dans toute l’industrie, par exemple en collaborant avec le Responsible Jewellery Council (RJC) et d’autres organisations afin de promouvoir une adoption plus large des standards de bonnes pratiques.

De Beers s’est également engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 en réduisant son intensité énergétique, en remplaçant les combustibles fossiles par des alternatives vertes et en stockant le carbone dans de la roche de kimberlite. La société réduira son empreinte hydrique de 50 % et atteindra un « impact positif net » sur la biodiversité.

Parmi les autres engagements indiqués, figurent l’amélioration des moyens de subsistance des mineurs artisans, la réalisation des objectifs sanitaires des Nations unies dans toutes les communautés partenaires, l’établissement de « partenariats de compétences » dans les pays où De Beers exerce et le soutien de quatre emplois pour chaque emploi existant dans ses structures.

De Beers prévoit d’atteindre la parité dans ses équipes, de soutenir 10 000 femmes entrepreneurs et d’inscrire 10 000 jeunes filles à des programmes d’enseignement en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques. Le minier cherche enfin à accroître la diversité des talents dans le secteur des bijoux en diamants.

« Les gens ont toujours pu offrir et porter nos diamants avec fierté, a déclaré Bruce Cleaver, PDG de De Beers. Avec l’annonce de nos 12 objectifs Building Forever et le partage de nos avancées tout au long de ce chemin, ils peuvent avoir un lien plus profond avec le rôle actif que jouent les diamants De Beers Jewellers ou Forevermark pour protéger le monde naturel et améliorer la vie des populations. »

L’annonce intervient après le lancement récent par De Beers d’une nouvelle unité londonienne, consacrée aux marques et marchés de consommation, qui se concentrera sur les objectifs sociaux de la société.

Source Rapaport