6 informations fascinantes à propos des joyaux de la couronne

Ashley Davis

La reine Élisabeth II suscite encore plus de fascination depuis le début de The Crown, la série Netflix qui raconte sa vie. Les aficionados de la royauté ont pu découvrir sa vraie personnalité lors de l’une de ses rares apparitions télévisées dans un documentaire de la BBC diffusé dimanche 14 janvier. [:]

« The Coronation with Her Majesty the Crown » racontait les détails du couronnement officiel de la souveraine il y a 65 ans. La reine elle-même avait rejoint Alastair Bruce, expert de la royauté, pour regarder l’événement (il passait à la télévision à ce moment-là) et lui faire part de ses commentaires.

Alastair Bruce et la reine ont parlé en détail des joyaux de la couronne du Royaume-Uni, qui avaient été transportés de la tour de Londres au palais de Buckingham pour l’occasion.

Voici six informations intéressantes découvertes à propos des joyaux de la couronne dans le documentaire.

Élisabeth a porté deux couronnes pendant le couronnement

Les joyaux de la couronne sont composés de plus de 140 éléments contenant plus de 23 000 pierres précieuses, les plus célèbres étant le Cullinan I et le Cullinan II, taillés à partir du Cullinan Diamond, une pierre de 3 106 carats, la plus grosse pierre brute de qualité jamais trouvée. La plupart de ces éléments, connus sous le nom d’insignes royaux, sont utilisés pour le couronnement.

Elisabeth_II_State_CrownLe plus important de ces insignes est la couronne de Saint Édouard, réalisée en 1661 pour le couronnement de Charles II. La couronne en or massif pèse près de 2,3 kg et est ornée de 440 pierres précieuses.

La reine n’a pas porté la couronne de Saint Édouard depuis son couronnement. Une seconde couronne – la couronne impériale d’apparat, qui est plus légère – a été placée sur sa tête à la fin du rituel de couronnement. Elle la porte toujours lors de la plupart des cérémonies d’ouverture du Parlement.

La reine n’a pas peur de manipuler ces bijoux rares et précieux…

Alors que beaucoup seraient intimidés à l’idée de manipuler des bijoux d’une aussi grande valeur et d’une telle importance historique, ce n’est pas vraiment le cas de Sa Majesté.

Seuls elle, l’archevêque de Canterbury et le joaillier de la couronne sont autorisés à toucher la couronne de Saint Édouard.

Au cours de l’entretien avec la reine, Alastair Bruce a demandé s’il était possible que la couronne soit rapprochée de la reine pendant la discussion. Celle-ci l’a saisie des deux mains, sans ménagement, expliquant simplement : « C’est ce que je fais lorsque je la mets. »

… ni d’en parler librement

De même, elle était loin de faire preuve de prétention dans ses observations.

« Est-elle toujours aussi lourde ? Oui, c’est le cas, a-t-elle fait remarquer. Elle pèse une tonne. C’est très solide, n’est-ce pas ? »

la-reine-elisabeth-II-le-jour-de-son-couronnementLa reine n’était pas en reste pour nous offrir des perles de sagesse : « Heureusement, mon père et moi avons à peu près la même forme de tête… Une fois que vous la mettez (la couronne), elle ne bouge plus. » Et « Il ne faut pas baisser la tête pour lire le discours ; il faut relever le discours, faute de quoi vous vous casseriez le cou, elle dégringolerait. »

Lorsqu’Alastair Bruce a osé demander à la reine Élisabeth : « J’imagine que votre principal souvenir est le moment où vous l’avez portée, Madame », elle a répondu : « Et combien elle était lourde et déséquilibrée. »

Et notre préférée, cette remarque si dénuée de sentimentalisme : « Les couronnes présentent quelques inconvénients mais à part ça, ce sont des choses assez importantes. »

La reine aurait aimé voir le moment où le Cullinan a été « brisé »

Découvert en 1905, le Cullinan Diamond a, de façon assez incroyable, voyagé d’Afrique du Sud jusqu’en Grande-Bretagne « par la Poste ».

C’est Joseph Asscher qui a été chargé de tailler la pierre brute à Anvers en 1908.

« J’aurais vraiment voulu être là lorsqu’ils l’ont brisé en petits morceaux, a déclaré la reine Élisabeth. Voici les éclats qui en sont issus », a-t-elle ajouté, désignant un énorme diamant taille coussin et un énorme diamant taille poire accrochés à sa robe.

Le plus gros diamant taillé issu de la pierre brute initiale, le Cullinan I, se trouve dans le sceptre, alors que le Cullinan II est monté dans la couronne impériale d’apparat.

La reine a entendu dire que Joseph Asscher s’était évanoui après avoir taillé la pierre mais elle n’est pas certaine que ce ne soit pas juste une rumeur.

Les joyaux de la couronne ont été cachés aux nazis dans des boîtes de biscuits

Les joyaux de la couronne sont si importants en Angleterre qu’une attention toute particulière a été prise pour les cacher aux nazis au cours de la seconde guerre mondiale.

Un bibliothécaire royal a récemment découvert la preuve que les joyaux avaient été conservés dans une salle secrète, 18 mètres en dessous du château de Windsor, qui n’était accessible qu’en descendant une très longue échelle.

Certains des joyaux les plus importants ont été retirés de leur sertissage et conservés dans des boîtes de biscuits, par crainte d’avoir à les déplacer de nouveau.

La reine semble penser que les perles sont vivantes

La reine a paru ravie d’examiner quatre perles suspendues qui constituent un élément de la couronne de Saint Édouard.

Deux des perles auraient appartenu à Marie Stuart, reine d’Écosse, et achetées par la reine Élisabeth Ière après l’exécution de celle-ci.

Après examen, la reine a remarqué que les perles « ne semblent pas très heureuses en ce moment… La plupart des perles sont un peu comme des créatures vivantes, elles viennent d’être sorties, alors qu’elles étaient là depuis des années, alors elles sont toutes tristes. Le problème, c’est que les perles sont comme des choses vivantes et elles ont besoin de soins. »

Source National Jeweler