Le sight d’octobre de la De Beers estimé à 460 millions de dollars

Ronen Shnidman

Le sight d’octobre de la De Beers a clôturé sur une valeur estimée à 460 millions de dollars. D’après la société, différentes catégories de marchandises ont vu leurs prix réduits de 2 % à 4 %.[:] Les sightholders ont remarqué que la De Beers avait également augmenté la qualité des assortiments de certaines de ses boîtes, ce qui a partiellement compensé la baisse des prix.

Certains s’attendaient à ce que les prix des boîtes reculent, car les achats de brut sont généralement calmes à cette époque de l’année, mais également en raison de la baisse des prix du taillé au troisième trimestre.

« L’humeur lors du sight était un peu sombre. Tout le monde savait que les marchandises ne seraient pas prêtes à temps pour les fêtes : les tailleurs sont sur le point de partir rejoindre leurs familles pour Diwali, a indiqué un sightholder indien. Les gens étaient également plus prudents, car les prix du taillé ont baissé récemment. Ils sont aussi inquiets à propos de leurs liquidités. »

Cette année, Diwali tombe le 23 octobre mais certains diamantaires indiens devraient fermer boutique dès la fin de la semaine du 13 octobre.

Le sight d’octobre de la De Beers, le huitième de cette année, a été plus réduit que les précédents. Les sightholders ont affirmé que peu de marchandises hors programme avaient été écoulées et ils ont constaté un nombre réduit mais notable de refus et de reports des boîtes. 

David Johnson, le responsable des communications du secteur intermédiaire pour la De Beers, a affirmé que la société avait prévu un sight réduit, au vu de l’ITO (intention de vendre) limitée reçue de la part des sightholders. La De Beers se sert des ITO pour coordonner l’offre de brut faite aux fabricants lors des sights organisés pendant l’année.

« L’automne est généralement une période difficile pour certains fabricants, les liquidités se font rares », a affirmé David Johnson. Selon lui, c’est le cas depuis au moins cinq ans, beaucoup de grands détaillants ayant adopté une gestion de la chaîne d’approvisionnement en « juste à temps ». Désormais, les fabricants doivent se hâter pour tailler de grandes quantités de marchandises, juste avant la saison des fêtes du quatrième trimestre, et faire durer leur capital jusqu’à ce que les marchandises soient vendues.

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Pourtant, selon David Johnson, la De Beers, qui s’appuie sur les indicateurs macro-économiques positifs en provenance des États-Unis, de Chine et d’Inde – les trois plus gros marchés au monde – prévoit de bonnes ventes pour les bijoux en diamants au quatrième trimestre.

Il a ajouté que, même si la De Beers avait quelque peu modifié les prix de certaines catégories pour s’adapter aux conditions de marché, la majeure partie d’entre eux n’avait pas changé. Malgré ces ajustements, les sightholders ont continué d’exprimer des craintes à propos des marges bénéficiaires ultra-réduites, les prix du taillé ayant également chuté ces dernières semaines. L’indice RapNet Diamond Index (RAPI) pour le taillé certifié de 1 carat a chuté de 1,5 % entre le 30 septembre et le 12 octobre, sur fond d’échanges ralentis et de sur-stocks. Ce recul serait dû à un raccourcissement des délais de certification des marchandises au Gemological Institute of America.

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« La De Beers, qui s’appuie sur les indicateurs macro-économiques positifs en provenance des États-Unis, de Chine et d’Inde – les trois plus gros marchés au monde – prévoit de bonnes ventes pour les bijoux en diamants au quatrième trimestre. »

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Les échanges de brut sur le marché secondaire ont reflété le manque de liquidités chez les diamantaires : de nombreuses boîtes ont été vendues remisées et à crédit. Mike Aggett, le PDG de H. Goldie & Company, un courtier de diamants pour les sightholders de la De Beers, a affirmé que les prix du brut avaient chuté d’environ 10 % en septembre. Dans son blog, il prévoit que cette tendance se maintienne dans les semaines à venir.

Source Rapaport