Le sight de la De Beers estimé à 700 millions de dollars

Avi Krawitz

Les prix augmentent, les premiums chutent et les liquidités s’amenuisent.
Le troisième sight de la De Beers a clôturé sur une valeur estimée à 700 millions de dollars, après une hausse des prix du brut de 3 % à 4 % par la société minière.[:] Les assortiments sont restés relativement inchangés et certaines marchandises ont été proposées hors programme. Les échanges sur le marché secondaire ont ensuite ralenti et les premiums diminué.

« Le marché secondaire des boîtes est morose, a déclaré un participant au sight. La hausse des prix était attendue mais beaucoup de boîtes sont maintenant trop chères. »

David Johnson, responsable des communications intermédiaires pour la De Beers, a reconnu que les prix avaient été ajustés de quelques points en pourcentage. Il a affirmé que la demande de brut était bonne et que l’humeur restait positive parmi les sightholders.

« Nous étudions toujours la situation de l’industrie au préalable, puis nous basons notre tarification sur ces performances, a expliqué David Johnson. Nous avons constaté un premier trimestre assez fort, le mois de mars a été assez positif, avec des rapports satisfaisants des salons de Hong Kong et de Bâle. »

ALROSA a également ajusté ses prix lors de la session d’échanges de mars. D’après les explications d’un porte-parole, certaines catégories ont augmenté, d’autres ont diminué. En moyenne, les prix sont restés quasiment inchangés, comme en février, a-t-il ajouté. Les clients contractuels d’ALROSA, qui se sont entretenus avec Rapaport News, ont expliqué que la société avait maintenu des prix à peu près stables lors de la séance de négociations d’avril. Celle-ci venait juste de démarrer au moment où nous mettions sous presse.
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Rapaport estime que les prix du brut ont progressé d’environ 7 % à 10 % depuis le début de 2014.

Au lendemain du sight de la De Beers, Guy Harari, le PDG de Bluedax, un courtier de brut en ligne, a remarqué que le marché avait ralenti pour les diamants de qualité supérieure. Selon lui, les premiums élevés ne se sont maintenus que sur les marchandises bas de gamme. D’après un sightholder, les acheteurs refusent les diamants de qualité supérieure certifiables à cause des délais importants au Gemological Institute of America (GIA).[/two_third][one_third_last]

« Rapaport estime que les prix du brut ont progressé d’environ 7 % à 10 % depuis le début de 2014. »

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« Il y a beaucoup de marchandises dans la filière, mais pas de liquidités. Si je veux acheter des marchandises aujourd’hui, j’ai besoin d’argent, mais impossible de vendre le taillé car les marchandises sont bloquées au GIA, a-t-il expliqué. Les fabricants achètent donc moins de marchandises de qualité supérieure que les mois précédents. La demande a chuté et les prix ont augmenté ; conséquence, les échanges ont ralenti. »

Les sightholders n’auraient pas été surpris par les augmentations, car la De Beers avait maintenu ses prix lors du précédent sight de février ; en outre, les premiums étaient restés stables sur le marché secondaire en mars. Ils ont également constaté un bon maintien de la demande pour les dossiers. Pourtant, selon eux, la tendance des autres marchandises n’explique pas la hausse des prix du brut qui a touché la plupart des boîtes et des catégories lors du sight d’avril.

« Les gens s’attendaient à ce que les prix augmentent, non pas parce que ces marchandises avaient de la valeur, mais parce que les premiums existent bel et bien, a expliqué un sightholder. Il y a actuellement une crise monétaire et je ne pense pas que les choses s’améliorent à court terme, vu ce qui se passe au GIA. D’autant plus que les miniers ont augmenté leur production… Nous entrons également dans une période de l’année où la demande de taillé ralentit. »

Le récent sight de la De Beers a été le dernier de la période d’ITO (intention de vendre) pour 2013 et 2014. David Johnson a affirmé que les demandes pour la prochaine période d’ITO étaient à peu près conformes à celles de l’année dernière. Selon les estimations de Rapaport News, les ventes de brut de la De Beers ont augmenté d’environ 7%, à 2,05 milliards de dollars au premier trimestre 2014.

Source Rapaport