Le sight de décembre de la De Beers estimé à 490 millions de dollars

Avi Krawitz

Le sight de décembre de la Diamond Trading Company (DTC), division de la De Beers, a été estimé à 490 millions de dollars, les sightholders étant toujours préoccupés par leur capacité à obtenir des bénéfices sur la fabrication.

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« Les sightholders acceptent toutes les marchandises proposées, mais en faisant la grimace, a expliqué l’un des participants. Les marchandises ne permettent pas encore de bénéfices ou très peu et la De Beers est jugée 10 % plus chère que le reste du marché. »

Les commentaires à la sortie du sight ont montré que la De Beers a maintenu des prix à peu près stables, avec de légères baisses sur certains articles, comme les couleurs et les bruns. Un sightholder basé en Inde a remarqué que la société avait modifié l’assortiment de ses boîtes, d’où des marchandises effectivement plus chères. « Les prix sont élevés pour 90 % des boîtes, a-t-il expliqué. Seules certaines profitent de premiums faibles sur le marché secondaire, d’autres se vendent à perte. »

Nigel Simson, le directeur de la valorisation à la DTC, a expliqué que la société estime que les prix du brut sont actuellement alignés sur ceux du taillé. « Nous avons constaté une légère reprise du taillé, visible au cours du sight, a-t-il expliqué. Mais l’activité est restée modeste et je pense que tout le monde se réjouit de sortir de cette année difficile. » ‎

Ce sight réduit est intervenu après l’annonce par la De Beers de son incapacité à répondre aux ITO (intentions de vendre) des sightholders, présentées pour l’année contractuelle commençant le 1er avril 2012 ; la société a en effet réduit sa production pendant la période de recul de la demande. Les sightholders travaillent actuellement sur la présentation de leurs demandes de marchandises pour la prochaine période d’ITO.

La De Beers a déclaré qu’elle inviterait les clients admissibles de ses enchères de brut de Diamdel à postuler pour un sight pendant le reste de la période contractuelle comprise entre 2012 et 2015. La De Beers adressera des courriers aux sociétés concernées cette semaine, après quoi les candidats devront remplir un questionnaire de proposition de contrat. La De Beers avisera les sightholders des nouvelles ITO fin mars.

Lynette Gould, la porte-parole de la société, a déclaré que les ITO de 2013 à 2014 devraient être inférieures à celles publiées au début de l’ITO de 2012 en raison des niveaux de demande actuels des sightholders. Elle a ajouté que la production en 2012 avait été inférieure aux prévisions initiales du début de l’année.   ‎

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La production de la De Beers a chuté de 20 % en glissement annuel, à 19,8 millions de carats au cours des neuf premiers mois de 2012. La société a axé ses activités minières sur l’entretien et l’extraction des déchets à partir du quatrième trimestre 2011, époque de faible demande. Même si, ces dernières semaines, la production de grande valeur de la mine de Jwaneng a été retardée en raison de fortes pluies au Botswana, Lynette Gould assure qu’il n’y aura pas de conséquence plus grave sur les opérations du groupe. ‎

Pourtant, l’approvisionnement pour le reste de la période d’ITO en cours, à savoir le premier trimestre 2013, devrait être relativement réduit.

Compte tenu des pénuries, les sightholders craignent que la De Beers n’augmente ses prix en janvier ou en février. Ils remarquent que les marges sur le taillé se sont récemment améliorées, signe d’une demande américaine satisfaisante au cours de la période des fêtes. L’indice RapNet Diamond Index (RAPI™) pour le taillé certifié de 1 carat a progressé de 0,2 % pendant la première quinzaine de décembre, la première augmentation mensuelle éventuelle depuis plus d’un an. ‎

Un diamantaire basé en Belgique a expliqué que les sightholders ont assumé leurs pertes en 2012 et qu’ils les ont équilibrées avec les bénéfices pris en 2011, année plutôt positive pour l’industrie. « Il faudra que 2013 permette de bons résultats ; s’ils doivent à nouveau jongler avec les prix, le peu de marge actuellement présent sur les marchandises va disparaître, a-t-il expliqué. Elles sont peu importantes et très fragiles car la pression reste forte sur les marchandises. »

Nigel Simson a souligné que la De Beers n’avait pas pris de décision tarifaire et ajouté que la société surveillait constamment les divers facteurs qui influent sur sa politique en la matière. ‎

Rapaport estime que les ventes de brut de la De Beers à la DTC ont diminué de 12 %, à 5,2 milliards de dollars pour l’exercice complet.

Source Rapaport

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