Le MAS expose le diadème Cartier de la reine Élisabeth de Belgique avec le concours de Rubel & Ménasché et Dali Diamond

Marianne Riou

En cette année 2017, ce n’est plus seulement le quartier des diamantaires mais toute la ville d’Anvers qui vibre au rythme du diamant ![:] La « capitale du diamant » fête en effet les liens privilégiés qu’elle a tissé depuis 570 ans avec la plus célèbre des pierres précieuses. Au nombre des festivités, une exposition au MAS, Dazzling Desire/L’éclat du désir, qui, entre autres pièces de joaillerie exceptionnelles, présente une tiare, réalisée par Cartier et ayant appartenu à la reine Élisabeth de Belgique. Rubel & Ménasché et Dali Diamond, du Dali Diamond Group, ont contribué à la venue de ce bijou mémorable…

Dès octobre, la ville portuaire inaugurera, sous la bannière « À Anvers nous parlons diamant – Anvers, capitale du diamant depuis 1447« , cinq mois de festivités et événements pour rappeler sa longue histoire commune avec la reine des pierres.

C’est à cette occasion que le MAS* propose, du 18 octobre 2017 au 14 janvier 2018, une exposition intitulée Schitterend verlangen/Dazzling Desire/L’éclat du désir. Propos de l’exposition : montrer « comment les désirs se transforment en diamant et quel sens l’homme donne aux objets précieux. » Au côté des œuvres contemporaines de Berlinde De Bruyckere, Jan Fabre, Phillip Aguirre y Otegui, Sobudh Gupta et Thierry De Cordier, des bijoux « précieux » : la bague de fiançailles de Marie de Bourgogne, la couronne de Marie de la cathédrale d’Anvers ou la réplique en diamants de la couronne des tsars. Le diadème Cartier de la reine Élisabeth de Belgique est de ceux-là.

De style « guirlande », en platine, diamants ronds taille ancienne, serti millegrain et orné d’un diamant central de forme coussin, ce diadème à rinceaux a été fabriqué par la maison française de haute joaillerie en 1910. Une « dentelle joaillière » permise par l’usage, novateur à l’époque, du platine, où l’éclat de chaque diamant est magnifiquement rehaussé. Cette création du « joaillier des rois » fut acquise par la reine Élisabeth (née duchesse de Bavière, 1876-1965) et le roi Albert 1er vers 1912. La princesse de Réthy en héritera ensuite de son mari le roi Léopold III, fils de la reine Élisabeth et du roi Albert 1er. La princesse de Réthy le vendra à la Maison Cartier en 1987. Le diadème est aujourd’hui au nombre des pièces qui constituent le patrimoine du haut joaillier parisien.

Si le diadème d’Élisabeth de Belgique figure parmi les pièces de l’exposition L’éclat du désir, c’est grâce au soutien du groupe Dali Diamond, composé de Rubel & Ménasché et de Dali Diamond.

Pour Stephan Wolzok, directeur général de Rubel & Ménasché, soutenir ce projet coulait de source : « Si nous n’avions pas contribué à faire venir la tiare Cartier à Anvers, elle n’aurait pas pu figurer dans cette exposition. Dès lors, la sponsoriser, suite à la proposition du AWDC et de la ville, nous a semblé une évidence ! »

Cette collaboration signe une nouvelle ère pour le groupe Dali Diamond, qui espère se tourner toujours plus vers des actions de valorisation et de soutien de l’ensemble de la chaîne du diamant.

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« Ce qu’on retient à la fin, c’est toujours le bijou ! » Stephan Wolzok, directeur général de Rubel & Ménasché

Stephan Wolzok, pourquoi était-ce important pour vous de vous associer à ce projet en finançant la venue du diadème Cartier de la reine Élisabeth à Anvers ?

« Il était primordial, selon moi, qu’une pièce de haute joaillerie aussi belle et aussi rare, qui fait partie des bijoux précieux historiques de la royauté belge, figure dans cette exposition. Nous sommes des diamantaires. Le but de notre activité est que les diamants viennent orner des parures et des bijoux. Le groupe Dali Diamond se situe à tous les niveaux de la chaîne du diamant, depuis la mine en tant que Sightholder de De Beers et membre d’ALROSA Alliance, via Dali Diamond, jusqu’aux Maisons de haute joaillerie, qui sont les partenaires privilégiés de Rubel & Ménasché. Chacun a besoin de l’autre ; il nous a semblé naturel de contribuer, à cette occasion, à la mise en valeur de ce diadème Cartier. Quel que soit notre engagement, notre place sur la chaîne du diamant, ce que l’on retient à la fin, c’est toujours le bijou ! Avec l’émotion suscitée à la vue des bijoux précieux, notre travail prend tout son sens. »

Collaborez-vous à d’autres projets de ce type ? Avez-vous en tête d’autres opérations de mécénat ?

« Nous sommes très ouverts à ce type d’actions, vers lesquelles j’aimerais que l’on s’oriente plus à l’avenir. Il m’importe de profiter de notre position pour « faire du bien » ailleurs, dans notre domaine, en restant cohérent avec notre métier et ce que nous connaissons. Ainsi, nous sponsorisons le DEF et la DDI dans le cadre de notre politique de RSE. Le travail de la DDI à destination des mineurs artisanaux compte énormément pour le groupe Dali Diamond. »

Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots ce qui a fédéré Rubel & Ménasché et Dali Diamond, qui constituent aujourd’hui le Dali Diamond Group ?

« C’est un lien historique. À l’origine nous étions les clients de Dali Diamond, un des plus gros acheteurs de brut au monde. Nous nous sommes associés petit à petit, rapprochés par notre vision du métier, notre sensibilité commune, notre complémentarité. Rubel & Ménasché fournit les grandes maisons en taillé de grande qualité. Via Dali Diamond, nous sommes au plus près des sources du brut, nous le comprenons mieux, et nous maîtrisons ainsi parfaitement notre production de taillé. Nous développons un fort rôle de conseil auprès de nos clients, que ce soit de par notre connaissance du marché ou celle de la pierre. Aujourd’hui, nous pouvons partir du diamant brut pour proposer des projets communs aux grandes maisons de joaillerie. Nous avons une véritable plus-value à apporter, un service, une qualité que l’on ne trouve pas ailleurs. Et, dans un souci d’amélioration continue, nous restons tournés vers l’avenir… »

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« Nous souhaitons favoriser tous les projets innovants » Jackie Morsel, vice président de Dali Diamond Co.

Jackie Morsel, pouvez-vous nous expliquer la genèse du projet ?

« C’est la première fois qu’Anvers organise une manifestation de cette ampleur autour du diamant. La ville nous a contactés – le groupe Dali Diamond est établi à Anvers depuis 60 ans, ce qui explique que nous ayons été approchés ; nous sommes d’ailleurs les seuls diamantaires à avoir été sollicités ! – pour savoir si nous voulions participer et sponsoriser la venue au MAS de la tiare Cartier d’Élisabeth de Belgique, une création éblouissante et très importante pour l’exposition (cette dernière sera présentée avec des broches pour cheveux en forme d’étoiles, tout aussi exceptionnelles, réalisées également par Cartier et ayant appartenu à Élisabeth d’Autriche N.D.L.R.) Il nous a donc semblé évident de répondre aux sollicitations de la ville d’Anvers et de la soutenir dans ce projet. Par ailleurs, compte tenu des relations privilégiées que nous entretenons avec les grandes Maisons de joaillerie de la Place Vendôme, via Rubel & Ménasché à Paris, financer la venue de la tiare est aussi apparu comme une évidence. »

Qu’est-ce qui touche plus particulièrement le groupe Dali Diamond dans cette exposition ?

« La qualité et la rareté des pièces proposées. Il y aura notamment un document d’archives datant de 1447, rédigé en vieux Flamand, et qui stipule que le commerce des « faux » diamants est interdit à Anvers ! Chaque article de cette exposition est extraordinaire. En tant que groupe innovant et créatif, nous entendons donc être à la pointe dans ce domaine et favoriser tous les projets innovants et de qualité. »

Vous avez donc d’autres opérations de mécénat prévues dans un avenir proche ?

« Oui nous sommes en train de finaliser notre liste d’opérations de sponsoring pour 2018 et même au-delà. Mais nous en reparlerons… »

Pratique :
Dazzling Desire
Du 18/10/17 au 14/01/18
De 10h à 17h du mardis ou vendredis ; de 10h à 18h les samedis et dimanches jusqu’au 31 octobre.

Tarifs : 8/10 € ; gratuit pour les moins de 12 ans.
Visites guidées pour les groupes, sur demande uniquement.
Réservation via tickets@visitantwerpen.be.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du MAS

Site de l’événement : Anvers atypique, Antwerp Diamond Capital since 1447


*Le MAS ou Museum aan de Stroom (musée le long du Fleuve) a été inauguré en 2011. Tour paquebot, son architecture (le musée a été imaginé par l’architecte néerlandais Willem Jan Neutelings) est à elle-seule un phénomène. Installé dans le quartier des docks, le MAS a pour vocation de retracer l’histoire d’Anvers.