Le GIA sur le point de résoudre le mystère du traitement de couleur

Rob Bates

Le Gemological Institute of America est sur le point de comprendre le fonctionnement du traitement mystère qui aurait temporairement amélioré la couleur d’environ 500 diamants[:], a indiqué Susan Jacques, présidente et PDG du GIA lors de la conférence Rapaport annuelle sur les normes de certification, le 31 mai.

« Nous savons ce qui se fait mais nous ne savons pas comment cela fonctionne », a ajouté Phil Yantzer, vice-président des services de laboratoire de Carlsbad du GIA. Il a fait remarquer que la plupart des diamants concernés (mais pas tous) avaient une « couleur peu prononcée ». Mais puisque cela est très commun, personne ne s’est montré suspicieux.

Il a refusé de répondre à un intervieweur qui évoquait un possible revêtement. Il a toutefois indiqué que les certificateurs du GIA recherchent régulièrement la présence de revêtements.

En ce qui concerne la certification, la plupart des laboratoires du panel ont affirmé se conformer à la norme du GIA. Ils ont pourtant convenu que les clients ne comprennent pas que tous les laboratoires ne certifient pas les diamants de la même façon.

Le modérateur Saville Stern a rappelé qu’un avocat avait ouvert un site pour demander aux consommateurs dont les diamants avaient été certifiés par un laboratoire autre que le GIA de les rejoindre dans une action collective.

« Si nous autorisons les laboratoires à suivre leurs propres normes et que nous qualifions une pierre de D alors qu’il s’agit d’un K, nous courons à la perte de notre industrie, a indiqué Saville Stern. Reste à savoir quoi faire avec les laboratoires qui ne se conforment pas aux normes. »

Un membre de l’assistance a suggéré que l’industrie pourrait avoir besoin d’un organe externe, qui contrôle les normes dans tous les laboratoires. Les laboratoires du panel se sont montrés moins enthousiastes face à cette idée.

Susan Jacques a affirmé que les rapports ne devaient pas être qualifiés de « certificats », car « ce n’est en aucun cas ce qu’ils sont. » Mais elle a avancé que les laboratoires devraient suivre les mêmes normes et que, lorsque certains adoptent leurs propres normes, les consommateurs devaient en être informés.

« La vérité est toujours la meilleure des choses, a indiqué Martin Rapaport, le président de Rapaport. Le négoce des diamants est une activité subjective mais cela ne veut pas dire que vous pouvez attribuer les qualificatifs que vous voulez. Il existe une norme, dont on peut dévier un peu d’un côté ou de l’autre. Les laboratoires de certification légitimes doivent se trouver à un grade des évaluations du GIA. »

Un membre de l’assistance a affirmé qu’il existe une technologie capable de certifier des diamants de façon automatisée, mais toutes les personnes présentes n’étaient pas d’accord.

Dans l’ensemble, Susan Jacques a affirmé que les détaillants devaient accorder moins d’importance aux rapports de certification.

« Dans quelle sorte de boutique pouvez-vous trouver un produit créé il y a 1 milliard d’années ?, s’est-elle interrogée. C’est aux détaillants de faire renaître l’émotion. La plupart des consommateurs font des recherches sur Internet. Ils vont dans votre boutique car l’achat en ligne ne les satisfait pas. Ils viennent vers vous pour voir, sentir et toucher la pierre. »

Source JCK Online