La promesse de Vegas

Edahn Golan

À quelques semaines des grands salons de Las Vegas, les préparatifs sont passés à la vitesse supérieure dans le monde entier. Les espoirs sont proportionnels à l’urgence qui existe à améliorer les chiffres d’affaires.[:] Les exposants et les participants remplissent leurs agendas de réunions, en se ménageant un peu de temps pour écouter des présentations, planifier des stratégies et travailler à la mise en œuvre de leurs plans marketing. Tous ces efforts sont destinés à multiplier les transactions. Plus en amont dans la filière, le stockage du brut a considérablement ralenti ces derniers jours. Les premiums sur les marchandises s’amenuisent. D’ailleurs, les activités de taille n’ont pas atteint leur rythme maximum ni leur pleine capacité, la demande étant peu engageante : elle suffit à assurer une certaine activité mais ne permet pas de rendements décents, et encore moins de hausses de prix.

On le sait, avec des marges très étroites, la vente de taillé s’appuie sur les volumes. Lorsqu’ils sont faibles, le marché suffoque.

Les espoirs d’amélioration de l’activité reposent sur les bonnes ventes au détail. Aux États-Unis, les salons de Las Vegas ciblent les détaillants de bijoux de spécialité. Ceux-ci ont vendu près de 7 milliards de dollars au premier trimestre, soit une hausse de 8,8 % en glissement annuel. Ces résultats semblent particulièrement encourageants, la progression étant plus rapide que celle des ventes au détail globales dans le pays. La baisse du cours de l’or confirme les prévisions d’amélioration de l’activité.

Comment concilier des résultats contradictoires

Face aux bons résultats des ventes au détail aux États-Unis, difficile de déterminer pourquoi les fournisseurs font état d’activité morose ? Il existe tout d’abord un facteur « attente ». Les grossistes ont besoin d’améliorer leurs résultats. Sans cela, les inquiétudes augmentent. Les détaillants sont constamment préoccupés par un effondrement de l’économie. Ils freinent donc leurs dépenses. Cette combinaison de facteurs fait naître la dichotomie entre de bonnes ventes au détail et un commerce de gros sans grand intérêt.

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Les détaillants n’ont pas envie de jouer avec les niveaux de prix. Ils ne sont donc pas disposés à payer plus cher leurs marchandises. Il est logique de se montrer prudent en période d’incertitude, mais cela ne doit pas gêner la réflexion prospective.

L’objectif devrait donc porter sur les volumes. Acheteurs et vendeurs, réunis à Las Vegas, devraient aspirer à atteindre ce juste milieu : acheter plus, mais à des prix raisonnables. Et tous doivent penser à long terme : unir leurs forces dans des efforts marketing qui inciteront les consommateurs à se rendre dans les magasins.

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 » Tous doivent penser à long terme : unir leurs forces dans des efforts marketing qui inciteront les consommateurs à se rendre dans les magasins. »

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Le salon JCK Las Vegas est une formidable occasion de donner un coup de jeune au secteur. Il ne faut pas la laisser passer, il y a trop en jeu.

Source Idexonline