La De Beers a maintenu des prix à peu près stables, le sight de février ayant clôturé sur une valeur estimée à 650 millions de dollars.[:]
« La De Beers nous a surpris car tout le monde pensait que les prix augmenteraient lors du sight, a déclaré un négociant de brut basé en Israël. Dans l’ensemble, les sightholders étaient satisfaits. L’ambiance était meilleure que lors des sights précédents. »
Un sightholder basé en Inde a admis que le marché du brut était plus optimiste après le sight. En effet, les premiums avaient été élevés avant le sight, avec peu de marge pour les bénéfices des fabricants.
Avant le sight, les échanges de brut se sont intensifiés sur le marché secondaire, d’où les attentes d’une hausse des prix. En outre, ALROSA a ajusté les prix de différentes catégories, de 2,5 % en moyenne, lors de la séance d’échanges de février, a indiqué une porte-parole du minier.
« ALROSA a constaté des évolutions positives sur le marché du brut en janvier et février par rapport aux derniers mois de 2013. Les séances de négociation ont notamment donné lieu à une demande supérieure à l’offre », a déclaré la porte-parole. Elle a ajouté que les prix du brut d’ALROSA sont restés stables depuis novembre 2013. La prochaine séance de négociation aura lieu la semaine prochaine, du 11 au 14 mars.
David Johnson, responsable des communications du secteur intermédiaire pour la De Beers, a souligné que la société se montre prudente face à la hausse des prix. Elle entend s’assurer que les tarifs reflètent l’état réel du marché.
« Le taillé avance dans la bonne direction. Les stocks ont légèrement diminué, tandis que les premiums sur le brut avaient surpassé le marché [avant le sight de février], a déclaré David Johnson. Nous maintenons une approche stable des prix. »
Les cours du taillé ont augmenté en 2014. L’indice RapNet (RAPI) pour les diamants de 1 carat a progressé de 1,5 % au cours des deux premiers mois de l’année.
La De Beers a augmenté ses prix de 5 % en moyenne lors du sight de janvier, poussée par une forte demande. Les fabricants ont en effet intensifié leur production après la pause de Diwali et réduit leurs achats de brut vers la fin de l’année 2013. La demande de brut est restée soutenue malgré la hausse des prix, bien que les sightholders aient craint, en février, une nouvelle hausse qui ne serait pas viable.
Les prix de la De Beers s’étant maintenus en février, un courtier en brut, basé en Israël, a rapporté que les premiums n’avaient pas augmenté après le sight et qu’ils s’étaient même légèrement amoindris.
Guy Harari, le PDG de Bluedax, une maison de courtage de brut, a noté que les boîtes de la De Beers se négociaient à des premiums inférieurs à 5 % en moyenne. Les boîtes les plus recherchées donnaient des premiums allant jusqu’à 10 %. Selon lui, la demande se maintient pour le brut qui produit du taillé de moins de 1 carat et pour les puretés SI et inférieures.
Les sightholders prévoient déjà que la De Beers augmente ses prix dans les prochains mois. Ils se demandent si les liquidités seront suffisantes sur le marché pour soutenir une augmentation, en particulier après le salon de Hong Kong, qui a débuté lundi 3 mars et se poursuit jusqu’au 9 mars.
« Les liquidités semblent se raréfier en Inde et les banques étrangères réduisent leur crédit à l’industrie », a déclaré un sightholder basé en Inde. Les prix du brut restent élevés, mais si le salon de Hong Kong est positif, la De Beers pourrait bien augmenter ses prix en mars.