De Beers réduit drastiquement ses plans de production

Rapaport

De Beers a réduit ses perspectives de production sur l’année complète de 7 millions de carats. Le minier risque ainsi d’atteindre sa plus faible production depuis 2009. 

De Beers s’attend à produire entre 25 millions et 27 millions de carats en 2020, contre 32 millions à 34 millions de carats selon ce qu’indiquaient ses prévisions initiales, a-t-elle déclaré jeudi 23 avril. La révision des prévisions pour 2020 est due aux effets de la pandémie de Covid-19 sur l’activité minière et la fréquentation des clients dans les grands marchés, a fait remarquer le minier.

La production de brut au premier trimestre 2020 a plongé de 1 %, à 7,8 millions de carats, un chiffre à peu près conforme à celui de l’année précédente. Toutefois, les mesures d’arrêt liées au coronavirus n’ont été mises en place sur les sites du minier qu’à la fin de la période. Elles ont ainsi eu un impact limité sur la production, a affirmé De Beers.

Le volume des ventes a progressé de 19 %, à 8,9 millions de carats, lors du trimestre clos le 31 mars. La hausse était due à des bases de comparaison favorables par rapport à la même période l’année dernière, époque où la demande était réduite en raison d’un excès d’offre de taillé dans le secteur de la fabrication. De plus, la baisse de la demande provoquée par la pandémie – au cours de laquelle De Beers a autorisé ses clients à reporter une partie de leurs attributions au deuxième trimestre – a été compensée par une demande accrue pour des marchandises de valeur inférieure, a indiqué la société.

La production au Botswana a baissé de 5 %, à 5,6 millions de carats. L’extraction à la mine Orapa de De Beers a perdu 7 % en raison des difficultés de mise en service d’une nouvelle infrastructure d’usine. La production de Jwaneng a reculé de 4 % en raison d’un basculement programmé vers un minerai de grade inférieur.

En Namibie, la production a progressé de 6 %, à 511 000 carats. En Afrique du Sud, elle a bondi de 97 %, à 751 000 carats, puisque le minerai définitif des opérations à puits ouvert de la société à Venetia a été extrait avant le passage aux installations souterraines.

Au Canada, la production a reculé de 19 %, à 844 000 carats, en raison principalement de la fermeture de la mine Victor, qui a atteint sa fin de vie au deuxième trimestre 2019. La production de Gahcho Kué, que la société possède en partenariat avec Mountain Province, a progressé de 4 %, à 844 000 carats.

Le premier trimestre était constitué de deux cycles commerciaux, dont les recettes ont diminué de 9 %, à 906 millions de dollars. La demande a atteint un plus haut depuis près d’un an en janvier mais a reculé de nouveau en février, lorsque le coronavirus a commencé à se propager. La société a été contrainte d’annuler son troisième sight qui devait commencer fin mars.

En 2009, la société avait sabré sa production de 49 %, à 24,6 millions de carats pour l’année, lorsque le ralentissement économique mondial avait frappé la demande de diamants.

Source Rapaport