Comment préserver des normes cohérentes de certification des diamants ?

Rob Bates

Don Palmieri, président du Gem Certification & Assurance Lab (GCAL), a répondu à mon billet de la semaine dernière en m’exposant comment, selon lui, nous pouvons résoudre le problème des normes variables des laboratoires :[:]

« Notre industrie a besoin d’une organisation pour faire appliquer les normes de qualité, nécessaires à la certification des diamants et poursuivre les tricheurs qui font fi des normes en place. Si le grand public était au courant de l’état de notre industrie, des certifications et évaluations artificiellement gonflées, de l’indifférence des grandes entreprises publiques, des détaillants indépendants, de tous ceux pour qui il est devenu monnaie courante de faire pression sur les prix et des clins d’œil entendus qu’ils adressent aux laboratoires, soi-disant indépendants, pour qu’ils surévaluent la certification et la valeur à des fins de tromperie, deux choses arriveraient. D’abord, la confiance des consommateurs dégringolerait, tout comme les ventes, les parts de marché, la valeur marchande, j’en passe et des meilleures. Ensuite, il y aurait des procès tels que l’affaire de Nashville semblerait l’œuvre d’enfants de chœur.

Les laboratoires avancent sur une véritable corde raide morale. « Monsieur le directeur de laboratoire, si vous voulez qu’on fasse affaire, vous devez noter de cette façon. » « Si vous voulez ce programme, vous devez surévaluer la valeur et la gradation, si nécessaire, jusqu’à des prix que nous ne facturerons jamais, mais bien au-dessus de ce que nous faisons payer en ce moment. »

[two_third]Ce serait un bon début si l’Organisation internationale de normalisation (ISO) évaluait, surveillait et certifiait tous les laboratoires. C’est ce que nous faisons. Au début, c’était pénible, mais une fois que tous les employés ont adopté le mode opératoire « zéro défaut », cela permet de porter un regard rafraîchissant, objectif et continu sur nos opérations. Tous les évaluateurs de l’ISO sont des scientifiques. Leur unique objectif est de s’assurer que vos employés, du haut en bas de l’échelle, font ce que vous dites, sans réserve. Toute l’année, des évaluations sont menées, des accréditations sont accordées… Pas d’exception, pas de défaut ignoré.

Mais pour cela, l’industrie doit démontrer sa volonté de voir des rapports crédibles, exacts et cohérents. Voilà la question que vous devez poser à vos lecteurs.»

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« Mais pour cela, l’industrie doit démontrer sa volonté de voir des rapports crédibles, exacts et cohérents. Voilà la question que vous devez poser à vos lecteurs. »

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J’aime bien l’idée d’une autorité indépendante – qu’il s’agisse de l’ISO, d’une association professionnelle ou d’une autre option – qui vérifierait que les laboratoires restent cohérents dans leur certification et qu’ils respectent les normes. Fondamentalement, ce serait une vérification de tiers pour les vérificateurs tiers.

En l’absence d’une telle autorité, nous disposons de divers réseaux d’échange sur Internet. Ils prennent leurs propres décisions quant à la validité des laboratoires. À ce jour, trois réseaux différents ont exposé trois politiques différentes. Bien sûr, il s’agit d’un problème complexe, mais il y a forcément un meilleur moyen de le résoudre.

Source JCK Online