Boutique de joaillerie 2.0 ?

Rob Bates

Un détaillant de diamants expérientiel ouvre sur la Cinquième Avenue[:]

Les visiteurs seront accueillis au milieu de citations de Platon et d’une présentation de l’histoire de diamants célèbres. Le lieu comporte l’un des rares espaces intérieur-extérieur de la Cinquième Avenue. Et promesse est faite de facturer les diamants le même prix que sur Internet.

Facet of Love est un nouveau concept de magasin de bijoux « expérientiel », dont l’ouverture est prévue cet automne, au croisement de la 61e Rue et de la Cinquième Avenue à New York, sous l’égide du diamantaire Moshe Lax.

Moshe Lax, le PDG de Dynamic Diamonds et autrefois partenaire d’Ivanka Trump pour sa gamme de bijoux, espère que son concept apportera des réponses aux critiques générales qui empoisonnent l’industrie.

Les problèmes de l’industrie sont doubles, considère Moshe Lax : les gens voient que, sur Internet, les prix des diamants sont moins chers mais ils n’aiment pas acheter en ligne.

« Les consommateurs ne veulent pas acheter de diamants à partir d’un tableur Excel, explique-t-il. Ce n’est pas romantique, ce n’est pas une expérience. Alors ils repoussent l’achat. »

Comme il se doit pour une boutique proche du magasin phare d’Apple à New York, l’espace de plus de 900 m² de Moshe Lax sera dédié à « l’expérience ». Il affichera des citations à propos des différentes façons d’aimer. Au centre, une galerie mettra le projecteur sur des créateurs de bijoux. Un bar à diamants, semblable au Genius Bar d’Apple, sera proposé, avec aux commandes des gemmologues tout disposés à informer les clients sur les diamants. Il y aura aussi un jardin extérieur, peut-être le seul de toutes les boutiques de la Cinquième Avenue.

« Ce sera comme Apple, comme Eataly, a expliqué Moshe Lax, qui espère aussi attirer des touristes. Il y aura du champagne, il y aura du café. Ce sera un lieu dans lequel pourra entrer n’importe qui à New York, pour un moment de plaisir. »

Mais peut-être l’aspect le plus surprenant est-il le travail réalisé sur les prix. Moshe Lax affirme que la boutique ne facturera pas plus que les vendeurs en ligne et qu’il est prêt à s’aligner sur n’importe quel prix annoncé.

Comment cela se mettra-t-il en place, étant donné les coûts associés aux loyers des boutiques, surtout sur la Cinquième Avenue ? « Nous achèterons mieux, affirme Moshe Lax. Nous taillons aussi des diamants nous-mêmes. » Les autres boutiques « ont des frais de stock, des coûts de mise en place, affirme-t-il. Elles tournent avec l’ancien modèle. Nous prévoyons d’être moins chers que tous les autres. »

Si le nouveau modèle de Moshe Lax fonctionne à New York, il prévoit de l’exporter dans d’autres métropoles.

Source JCK Online