Vive la mariée !

Danielle Max

Le site d’organisation de mariages The Knot a publié son étude annuelle Real Weddings au cours de la semaine du 16 mars. Son contenu est fascinant et apporte de bonnes nouvelles aux joailliers.[:]

D’après elle, le coût d’une bague de fiançailles en diamants a augmenté de 5 % en 2014. Ainsi, le montant moyen dépensé pour ces bagues aux États-Unis a atteint 5 855 dollars, contre 5 598 dollars en 2013.

Les montants dépensés pour les mariages atteignent en moyenne 31 213 dollars. La bague de fiançailles en diamants représente le deuxième poste le plus cher de l’événement, derrière la location de la salle (14 006 dollars en moyenne). Elle dépasse le coût moyen du photographe (2 556 dollars en moyenne), le troisième poste sur la liste.

L’enquête a montré que l’âge moyen pour se marier est de 29 ans pour les femmes et de 31 ans pour les hommes. Le mois préféré pour se fiancer reste le mois de décembre (16 %) et les mois des mariages sont majoritairement juin (15 %) et octobre (14 %).

Rien de révolutionnaire jusque-là. Ce qui change pourtant, comme partout, c’est l’utilisation des smartphones pour accéder aux sites de planification de mariages. Cet usage a presque doublé entre 2011 (33 %) et 2014 (61 %).

Selon The Knot, près de 6 fiancées sur 10 planifient activement leurs mariages sur leurs appareils mobiles : elles sont 61 % à chercher leurs robes sur leur smartphone, contre 27 % en 2011, et 57 % à chercher des prestataires sur des appareils mobiles, contre 22 % en 2011.

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Les résultats de l’étude n’indiquent pas le pourcentage de personnes qui recherchent des bagues de fiançailles ou des alliances sur leurs téléphones, mais on peut imaginer qu’ils sont élevés. Ainsi, si vous proposez cette option (un site Web compatible avec les appareils mobiles), les acheteurs seront au rendez-vous.

Nous avons là un nouveau rappel de l’importance, pour les joailliers, d’être présents sur la toile et d’anticiper les évolutions en termes de mobilité. Mais l’industrie en fait-elle suffisamment pour maintenir l’intérêt des consommateurs – qu’il s’agisse des futurs mariés, hommes et femmes, ou de tous ceux qui veulent acheter des bijoux ?

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« Les résultats de l’étude n’indiquent pas le pourcentage de personnes qui recherchent des bagues de fiançailles ou des alliances sur leurs téléphones, mais on peut imaginer qu’ils sont élevés. »

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Au début de la semaine du 16 mars, Ken Gassman a évoqué la baisse constante du marché américain des bijoux. Pour le quatrième mois consécutif, la demande pour la haute joaillerie et les montres de luxe était très faible en janvier. En janvier 2015, les ventes de montres et de bijoux étaient estimées à 4,6 milliards de dollars, en baisse de 1,9 % par rapport à l’an dernier, selon des données provenant du Département américain du commerce.

Les ventes des joailliers spécialisés souffrent encore davantage. Elles étaient de 2 milliards de dollars, en baisse de 4,1 % par rapport au même mois l’année précédente. Ainsi, ces professionnels ont (une fois de plus) perdu des parts de marché face aux commerçants diversifiés, qui vendent aussi des bijoux.

La responsabilité en revient en partie à la météo, cela ne fait aucun doute. Les consommateurs ont joué la carte de la sécurité et sont restés au chaud, chez eux, plutôt que de braver la neige, les orages et la boue. Et, pour information, les difficiles conditions climatiques qui se maintiennent pourraient expliquer pourquoi les résultats de février devraient également être en baisse. Ainsi, bien que la Saint-Valentin ait aidé le secteur au début du mois, les ventes semblent avoir reculé après cela.

Météo mise à part, les consommateurs continuent de se remettre sur pied grâce à l’amélioration de l’économie et à une meilleure sécurité financière (pour beaucoup) ; les joailliers vont donc devoir en faire plus pour attirer les clients en ligne et dans les boutiques. Ils doivent agir non seulement pendant les périodes de grand bonheur, comme les fiançailles ou les mariages, pendant les périodes traditionnelles d’achat de bijoux, comme la Saint-Valentin, mais aussi tout au long de l’année.

Si les consommateurs veulent acheter, ou du moins chercher des bijoux sur leurs appareils mobiles, il semble évident qu’il faille leur offrir cette possibilité, faute de quoi, après « Vive la mariée ! », on ne pourra que pleurer « Adieu la mariée ».

Source Idexonline


Photo : The Knot website.