Viable diamond manufacturing still out of reach – Seber

Mathew Nyaungwa

La Diamond Trading Company (DTC) de la De Beers a organisé son sight d’octobre, dont les ventes de brut ont été estimées à 750 millions de dollars, pour des prix relativement stables.[:]

Extrait d’entretien avec le directeur général du traitement des pierres, Burhan Seber.
Des rapports indiquent que de nombreux sightholders ont accepté des attributions reportées des sights précédents, faisant de celui d’octobre la plus importante vente de la De Beers à ce jour en 2012.

L’année s’est révélée mauvaise pour l’industrie et la De Beers a été contrainte de réduire ses prix de 8 % à 10 % environ lors du sight d’août.
Selon les analystes, les ventes de la DTC ont diminué de 17 % en glissement annuel, pour atteindre 4,74 milliards de dollars au cours des 10 premiers mois de l’année.

Malgré des niveaux relativement faibles de refus lors du sight d’octobre, les rapports indiquent que certains sightholders n’étaient toujours pas satisfaits ; il restait en effet difficile de gagner de l’argent sur les boîtes de la DTC.

Rough&Polished a rencontré le directeur général du traitement des pierres, Burhan Seber, qui a reconnu qu’une fabrication rentable restait inaccessible.
Il a déclaré que les conséquences avaient même été désastreuses pour les sightholders des pays producteurs, qui n’ont pas la liberté de faire ce qu’ils souhaitent avec le brut qu’ils ont acheté.
Ci-dessous des extraits de l’entretien.

Que pensez-vous du dernier sight ?
« Il a été un peu plus important qu’auparavant. Les prix du brut ayant été ajustés lors du sight de juillet, comme l’a affirmé la DTC, aucun changement important n’a été apporté à celui-ci… La fabrication rentable reste donc malheureusement inaccessible.
Cela a des conséquences très graves pour les sightholders des pays producteurs qui « ne sont pas libres » de faire ce qu’ils souhaitent avec le brut qu’ils ont acheté. Ils sont en effet évalués sur le brut qu’ils fabriquent dans le pays producteur organisateur du sight concerné.

Que pouvez-vous dire des prix établis au cours de ce dernier sight par rapport à ceux des sights précédents ?
[Il n’y a pas eu de véritables changements.
Pourquoi les ventes s’améliorent-elles malgré l’incertitude qui prédomine sur le marché ?
Il y a peut-être plusieurs facteurs. Les deux plus évidents sont
– 1) que très peu de marchandises ont été fabriquées pendant une certaine période ; il est donc possible que les stocks de la filière s’amenuisent, justifiant la reconstitution des réserves ;
 – et 2) que les clients de la DTC souhaitent peut-être maintenir des relations positives avec leurs fournisseurs.

Quel est le lien entre la déclaration de Philippe Mellier sur la « rareté du brut » et cette amélioration du sight ?
Bien que le volume puisse avoir été surprenant au vu du contexte, je ne crois pas que l’on ait assisté à un sight record. Peut-être faisait-il référence à la situation à long terme. Si la demande était satisfaisante, il pourrait y avoir des pénuries à l’avenir. Or, ce n’est pas le cas aujourd’hui, nous évoluons dans un marché d’acheteurs. La pénurie, si elle existe, est artificielle.
Les producteurs limitent les stocks dans l’espoir de maintenir des prix élevés. Cela pourrait fonctionner à court terme, mais au final, tout se résumera à savoir si la fabrication est rentable ou non et, dans la négative, les prix du brut devront de nouveau baisser.
Les producteurs maintiennent des prix fermes, espérant voir le marché se reprendre, mais tous les indicateurs pointent dans la direction inverse, le contexte économique actuel ne faisant que se détériorer.

Alors, avec un brut si rare, la demande continuera-t-elle d’être supérieure à l’offre ?
Les sceptiques sur la rareté du brut avanceront comme arguments les gisements potentiels récemment découverts en Russie, les estimations actuelles pour le Zimbabwe, la croissance continue du Canada et la stabilité nouvelle des gouvernements de RDC et d’Angola, autorisant davantage d’investissement dans l’extraction de diamants, etc., situations qui pourraient entraîner une hausse significative de la production à long terme, supérieure à la demande. »

Source Rough&Polished