Un nouveau programme du GIA pour suivre les diamants dans la filière

Rob Bates

Le Gemological Institue of America dévoile un nouveau service pour remonter à l’origine de certains diamants taillés, une nouvelle façon pour le détaillant de raconter l’histoire d’une pierre.[:]

Matt Crimmin, vice-président des opérations de laboratoire pour le GIA, admet que le programme Mine to Market (M2M, De la mine au consommateur) ne constitue pas une solution infaillible pour déterminer la provenance d’un diamant.

« Si vous me donniez un diamant taillé quelconque, je ne pourrais pas vous dire de quelle mine il provient », affirme-t-il.

Or, le programme, qui en est à sa deuxième année de développement, semble constituer une avancée par rapport aux méthodes actuelles de suivi des diamants, mais aussi un nouvel outil apparemment puissant pour vendre des pierres.

Son fonctionnement est le suivant : les fabricants qui y participent envoient des diamants bruts au GIA dans des sachets scellés accompagnés de la documentation de la société minière. Le laboratoire recueille des données sur chaque pierre brute (sa morphologie, sa spectroscopie et la structure de croissance des cristaux) et délivre un numéro de série. Le fabricant récupère alors la pierre brute.

Une fois le diamant brut taillé, le ou les diamants qui en résultent peuvent être de nouveau présentés au GIA pour certification, avec le numéro de série. Le GIA examine alors chaque pierre pour voir si les caractéristiques constatées sur le diamant taillé concordent avec celles du brut.

Grâce à cette méthode, le GIA estime pouvoir délivrer des verdicts définitifs sur l’origine d’une pierre, même si, pour 10 % d’entre elles, « les résultats seront ambigus », explique Matt Crimmin. Dans ce cas, le GIA ne délivrera pas de certificat définitif.

Le programme s’articule autour d’une application orientée client, actuellement disponible en téléchargement (iOS et Android), et qui racontera « l’histoire de la mine jusqu’au consommateur », comme l’indique Matt Crimmin. L’application propose à l’acheteur des informations sur l’origine de sa pierre, la façon dont elle a été taillée et le détaillant qui lui a vendue. Certaines de ces informations proviendront du GIA, d’autres du fabricant et d’autres encore du détaillant (même si toutes seront de nouveau vérifiées par un rédacteur du GIA).

Ainsi, pour la pierre fournie par le GIA à titre d’exemple, voici la page d’accueil de l’application :

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Ici, sous l’onglet Provenance, se trouvent des informations sur la mine d’origine (Diavik) :

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Ici, sous le même onglet, se trouvent des informations sur le processus de taille :

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Et voici son rapport du GIA :

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Les consommateurs peuvent également personnaliser l’application avec des photos et des vidéos.

Pour l’instant, l’envoi de la pierre brute au GIA est gratuit, même si les détaillants vont devoir payer pour débloquer toutes les fonctions de l’application. Si les clients apprécient vraiment les renseignements fournis par  l’application, ils peuvent commander un livre payant sur le même thème.

Matt Crimmin proposera un séminaire sur le programme M2M au JCK Las Vegas dimanche 4 juin, de 13 h à 13 h 45.

Source JCK Online