Tiffany & Co. piégée par l’ouragan autour de la Trump Tower

Rob Bates

Le détaillant affirme que sa boutique flagship sur la Cinquième avenue est « ouverte aux clients » mais les analystes craignent une chute de la fréquentation.[:]
La célèbre adresse de Tiffany, à l’angle de la 57e rue et de la Cinquième avenue ne semble plus si luxueuse : la zone autour de la Trump Tower fourmille d’agents de sécurité, de représentants des médias et de manifestants.

Cette agitation empêche les acheteurs d’entrer dans la boutique flagship de la société à Manhattan par son accès sur la Cinquième avenue, situé tout près de la Trump Tower. Le détaillant a également annulé la présentation programmée de ses vitrines de fêtes, même si son installation annuelle avait déjà été réalisée.

Cela pourrait en effet avoir un impact important sur le détaillant, car sa boutique de Manhattan représente 10 % de ses ventes aux États-Unis. Un porte-parole n’a pas répondu à la question de savoir si le chiffre d’affaires allait souffrir de la situation.

« Tiffany est en contact fréquent avec la police de New York et les services secrets américains en ce qui concerne la sécurité sur tout le périmètre de notre boutique de la Cinquième avenue, affirme Nathan Strauss, son porte-parole. Nous restons ouverts aux clients, à nos horaires habituels, et nous les accueillons dans notre boutique par notre entrée sur la 57e rue tant que les barricades sont en place le long de la Cinquième avenue. »

Pourtant, d’autres s’inquiètent de possibles conséquences.

« La fréquentation des boutiques de détail [à proximité] a considérablement baissé, a indiqué Tom Cusick, président du réaménagement du quartier d’affaires de la Cinquième avenue à Crain’s New York Business. Des détaillants et certains propriétaires nous font part de la difficulté qu’ont les acheteurs à accéder au quartier, ils se disent préoccupés et mécontents. De nombreux visiteurs sont intimidés lorsqu’ils voient une barrière et un officier de police. » Tom Cusick n’a pas répondu à un appel téléphonique que lui a adressé le JCK.

Oliver Chen, analyste chez Cowen and Company, a affirmé à CBNC que la fréquentation des boutiques pourrait être réduite de moitié en raison de la sécurité renforcée.

Interrogé sur les problèmes que connaît Tiffany, mais aussi Gucci, qui possède une boutique dans la Trump Tower, Bill de Blasio, le maire de New York, a affirmé : « Je ne dirai pas que les problèmes de Gucci et Tiffany sont ma principale préoccupation dans la vie », ce qui lui a immédiatement valu un gros titre dans le New York Post (« Slap of Luxury » 1).

Personne ne sait vraiment combien de temps va durer cette situation : selon le New York Times, le président élu « négocie avec ses conseillers le nombre de nuits par semaine qu’il passera à la Maison-Blanche. Il leur a dit qu’il aimerait continuer à faire ce qu’il a l’habitude de faire, c’est-à-dire passer du temps à New York lorsqu’il le peut. »

Source JCK Online


[1] Une gifle pour le luxe