Sortir de l’imbroglio des certifications de laboratoire

Rob Bates

Le 21 novembre, Ernie Blom, le président de la World Federation of Diamond Bourses, a publié une lettre ouverte particulièrement bienvenue sur la certification des diamants. Il y explique clairement ce que doit être un comportement acceptable pour choisir son laboratoire :[:]

« Les diamantaires ne peuvent pas se cacher derrière des certificats, au prétexte que ces marchandises se vendent moins cher. Il existe une norme commune, relative aux couleurs et aux puretés. Elle ne concerne pas les prix, mais la qualité. Dans certains cas patents, les fausses déclarations peuvent relever de la fraude, avec des conséquences pénales, selon les lois à la consommation dans le pays concerné. »

Ernie Blom en appelle aux laboratoires de l’industrie pour qu’ils se réunissent et rédigent une feuille de route.

Voici les déclarations que j’aimerais voir endossées par la WFDB et d’autres groupes de l’industrie, notamment le Gemological Institute of America, qui doit enfin s’exprimer sur cette question :

– L’échelle des couleurs et des puretés du GIA est actuellement la norme de certification des diamants reconnue partout dans le monde ; tous les laboratoires devraient adapter leur certification à ses définitions. (Nous aborderons le problème de la taille par la suite.)

– L’industrie devrait agir pour faire officiellement adopter l’échelle de certification du GIA par l’Organisation internationale de normalisation et le CIBJO.

– Pour aider à garantir la cohérence, le GIA devrait fournir un ensemble de pierres étalons à tous les laboratoires diamantaires qui en font la demande.

– Si le GIA adapte son échelle, il doit l’annoncer publiquement et le faire en concertation avec le marché.

– Une différence d’un grade est acceptable pour des mesures subjectives, mais pas plus.

– Si un laboratoire apporte des ajustements individuels à l’échelle du GIA, par exemple avec un grade SI3, il doit le notifier clairement au marché et aux consommateurs.

– Si un laboratoire s’écarte régulièrement de l’échelle du GIA, de façon importante (au-delà de la tolérance d’un grade), ou encore de sa méthodologie de certification, il doit cesser d’employer la terminologie du GIA. Toute autre attitude serait trompeuse pour les consommateurs et fausserait les comparaisons de prix.

– Les laboratoires doivent se montrer totalement transparents dans leurs pratiques et leurs échelles de certification.

– L’emploi des normes de laboratoire par les détaillants doit se faire de façon totalement transparente vis-à-vis des consommateurs.

– L’industrie doit fermement dissuader les laboratoires d’augmenter les grades pour faire plaisir à leurs bons clients.

– L’industrie doit aussi fermement dissuader tout négociant ou détaillant de demander une hausse des grades d’un diamant pour une raison autre que purement gemmologique.

– Tous les laboratoires (et toutes leurs succursales) doivent être régulièrement certifiés par une autorité indépendante en ce qui concerne leur cohérence et leurs normes. (Cela existe déjà.)

– Les laboratoires devraient être incités à adopter un système de certification automatisé, non subjectif.

– Tous les membres du secteur ne devraient faire appel qu’à des laboratoires qui satisfont les critères ci-dessus. (Il existe un précédent : eBay n’autorise que les pièces certifiées par l’une des quatre sociétés qu’elle a approuvées.)

Si l’industrie se pliait à toutes ces règles, cela ne résoudrait pas tous les problèmes, mais la situation actuelle serait grandement améliorée. La déclaration de la WFDB constitue une première étape très importante. J’espère qu’elle sera suivie de beaucoup d’autres.

Je serais heureux de recevoir d’autres suggestions.

Source JCK Online