ABN AMRO a prévu une augmentation des prix du taillé l’année prochaine. La banque s’attend à une amélioration des conditions économiques qui viendront stimuler la demande américaine et chinoise.
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La consommation américaine de bijoux va progresser, étant donné que le marché du travail est plus solide et que les prix de l’immobilier augmentent, a indiqué la banque d’Amsterdam dans un rapport sur le marché diamantaire. Les baisses d’impôt et la hausse des dépenses dans les infrastructures et la défense prévues par le président élu Donald Trump vont jouer un rôle essentiel pour stimuler la croissance économique aux États-Unis, un pays qui représente 30 % à 40 % de la demande mondiale de bijoux en diamants, d’après le rapport.
Les prévisions d’ABN AMRO interviennent alors que les prix du taillé ont baissé cette année. L’indice diamantaire RapNet (RAPI™) pour le taillé de 1 carat a perdu 4,2 % au cours des 10 premiers mois de 2016.
« L’indice global des prix des diamants est en train d’atteindre le creux de la vague », a indiqué le rapport, signalant que le rythme du repli des prix du taillé a ralenti. « Nous pensons que la demande de taillé repartira en 2017, entraînée par une amélioration de la demande de bijoux aux États-Unis et en Chine. »
ABN AMRO a relevé ses prévisions pour la croissance économique de la Chine à 6,5 %, contre 6 % précédemment. « Face à ces perspectives plus constructives, nous pensons que la classe moyenne chinoise va se développer et que la demande de bijoux en diamants va augmenter au fil du temps », a prévu la banque.
Une demande de bijoux plus solide ira de pair avec une amélioration de la structure interne de l’industrie diamantaire qui a souffert d’un déséquilibre entre les prix du brut et du taillé ces dernières années, d’après le rapport. Les fluctuations de prix traduiront mieux la demande des consommateurs car la filière intermédiaire a dû se montrer plus prudente dans ses achats de brut, la disponibilité des crédits ayant diminué, a déclaré ABN AMRO.
Parallèlement, la banque a prévu une stabilisation de la production mondiale de brut à environ 126 millions de carats l’année prochaine. À long terme, la production devrait baisser en moyenne de 1 % par an en raison de la dégradation de la qualité du minerai, de l’épuisement des gisements existants et de l’absence de nouvelles découvertes. La hausse de la production des diamants de laboratoire pourrait combler la pénurie de brut naturel au fil du temps, à condition que les consommateurs acceptent les diamants synthétiques et que ceux-ci soient assortis d’une déclaration précise et de tarifs attractifs, indiquait le rapport.
Le rapport d’ABN AMRO va à l’encontre des prévisions de Panmure Gordon, indiquant que les diamants qui entreront sur le marché l’année prochaine en provenance des trois grandes nouvelles mines du Canada (Liqhobong, Renard et Gahcho Kué) pourraient imposer des pressions à la filière intermédiaire à court terme.
