Réouverture de la Galerie Apollon écrin des fabuleux diamants de la Couronne

Marianne Riou

Située au cœur du Palais du Louvre, la Galerie Apollon, écrin de diamants rares, rouvre ses portes après un peu moins d’une année de travaux.

Cette galerie royale (à son origine, sous Charles IX, elle hébergea les portraits des rois et reines de France), conçue pour Louis XIV lorsqu’il habitait Le Louvre, fut l’une des sources d’inspiration de l’incroyable galerie des Glaces du château de Versailles. Surtout, elle abrite les fameux diamants de la Couronne. La rénovation* de la galerie a ainsi consisté, notamment, à créer trois nouvelles vitrines pour présenter ces diamants qui étaient jusque là exposés dans deux lieux distincts du département Objets d’art. Ils sont donc aujourd’hui rassemblés et les visiteurs peuvent ainsi admirer « en un coup d’œil » la collection du musée du Louvre dans toute sa richesse.

Les diamants de la Couronne sont un ensemble de bijoux ayant appartenu aux monarques ou empereurs français et dont l’histoire remonte à François Ier (1532). Cette collection, qui s’enrichit au fil des années (Louis XIV, fervent amateur d’art, fut initié à la beauté des diamants par le cardinal Mazarin) et fut retaillée et sertie sur diverses parures, fut l’objet d’un vol en 1792, lors de la Révolution française. La collection fut dispersée, retrouvée partiellement et quasi entièrement vendue par la France aux alentours de 1887.

Au Louvre, vous pourrez admirer notamment le très célèbre diamant Golconde le « Régent » : 140,62 carats découvert en 1698 (diamant brut de 426 carats). Louis XV, Louis XIV, Marie-Antoinette et Napoléon Ier se parèrent de ce diamant réputé parmi les plus purs au monde.

Les 23 bijoux de la collection sont exposés dans 3 vitrines, disposées au centre de la galerie, et classés par époque :

  • les bijoux antérieurs à la Révolution, dont le Régent et le Sancy ;
  • les bijoux du Premier Empire, de la Restauration et de la monarchie de Juillet ;
  • les bijoux du Second Empire rassemblant les vestiges des parures de l’impératrice Eugénie.

Enfin, en dehors des trésors qu’elle abrite, cette galerie est à elle seule, vous l’aurez compris, une œuvre d’art. Les fresques, peintures, stucs et tapisseries qui la composent, représentant les quatre éléments, les saisons, la course du soleil ou la gloire d’Apollon  ont été réalisés par des peintres (Charles Le Brun Eugène Delacroix), sculpteurs et tapissiers de renom (manufacture nationale des Gobelins).

Pour la petite histoire :
Le  diamant « bleu de France » était au nombre de cette incroyable collection de joyaux ayant appartenu à la France. Après le vol, il fut retaillé pour devenir aujourd’hui le non moins célèbre « grand diamant bleu Hope » (45,52 carats), conservé depuis 1949 à la Smithsonian Institution du National Museum of Natural History à Washington.

Pratique :

Galerie d’Apollon (Salle 705)

Réouverture au public le 18 décembre 2019, inauguration le 15 janvier 2020.
Horaires : 9h à 18h, sauf le mardi. Nocturne mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.
Tarif (musée) : 15 €.

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* La rénovation fut en partie financée grâce au mécénat de la Maison Cartier.