Nouvel appareil de détection de la De Beers pour les bijoux sertis

Michelle Graff

L’International Institute of Diamond Grading & Research vient de présenter ce qui, selon ses termes, est le premier appareil de détection de diamants artificiels, capable de tester simultanément plusieurs pierres serties sur des bijoux.[:]
Le laboratoire, propriété de De Beers Group et qui dispose d’installations au Royaume-Uni, en Inde et en Belgique, a présenté l’appareil en avant-première au récent salon JCK Las Vegas.

Baptisé SYNTHdetect, il fait appel à la technologie de luminescence brevetée de l’IIDGR pour tester des diamants de toutes grosseurs déjà sertis sur des bagues, des boucles d’oreilles, des bracelets, des broches et des colliers.

Christopher Sanger, de l’IIDGR, a affirmé que ce qui distingue l’appareil est sa capacité à tester plusieurs diamants à la fois, plutôt que les uns après les autres.

« Si vous aviez une bague avec 300 diamants de mêlé, vous pourriez tester l’ensemble, à la différence d’une sonde qui exige de passer chacun d’entre eux individuellement, a-t-il indiqué à National Jeweler par e-mail. C’est la spécificité de ce nouvel appareil, une chose qu’aucun autre ne peut faire. »

L’IIDGR a affirmé que le taux de reports du SYNTHdetect, autrement dit le nombre de diamants naturels (extraits) envoyés par erreur pour une vérification supplémentaire, est de 0,05 %, soit le plus faible de l’industrie. (Comme avec d’autres instruments de détection, les pierres mises de côté doivent être présentées à un laboratoire de certification pour examen ultérieur).

Destiné à un usage en back-office par les fabricants et détaillants de bijoux, il est affiché à 16 250 dollars.

Le SYNTHdetect est légèrement plus volumineux qu’un PC et dispose d’un écran tactile. Il sera disponible à la vente à l’automne.

C’est le dernier d’une gamme d’appareils de détection de deuxième génération pour les diamants artificiels, développée par l’IIDGR. Il suit de près le PhosView, sorti l’année dernière et destiné à scanner des plis de diamants, et l’AMS2, sorti au printemps, la version actualisée de son détecteur automatisé du mêlé.

C’est également le deuxième appareil de détection de diamants artificiels pour les bijoux sertis, présenté par un grand laboratoire cette année.

En avril, le Gemological Institue of America avait dévoilé un prototype de machine capable de tester les diamants sertis ou non, afin de séparer les diamants HPHT et CVD des diamants naturels.

L’appareil du GIA, qui sera disponible d’ici la fin de l’année et coûtera entre 4 000 et 5 000 dollars, teste les pierres une à une grâce à une sonde spectroscopique qui étudie le spectre de fluorescence de chaque pierre. Le laboratoire a annoncé qu’il repérait 100 % des diamants artificiels.

Source National Jeweler