Montée en flèche des bénéfices d’ALROSA alors que l’attention se porte sur les sanctions

Rapaport

ALROSA a fait part de préoccupations relatives à l’impact des mesures punitives américaines, après avoir rapporté ses plus forts gains annuels depuis cinq ans.

Ses revenus ont bondi de 51 %, à 326,97 milliards RUB (2,99 milliards USD) en 2021, alors que le marché diamantaire se reprenait après la plongée de l’année précédente, a indiqué le minier russe mercredi 2 mars. Les bénéfices nets sont ainsi montés à 91,32 milliards RUB (834 millions USD) quasiment le triple du chiffre de 2020 qui s’établissait à 32,25 milliards RUB (297,3 millions USD).

Toutefois, les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie apparaissent comme la question la plus pressante pour la société. Les États-Unis ont en effet imposé des sanctions à ALROSA et à son PDG, Sergey Ivanov. Elles empêchent les sociétés américaines d’accorder des prêts au minier. Une alliance de gouvernements occidentaux a également exclu plusieurs banques russes du système de paiement international SWIFT.

« Ces sanctions empêchent le groupe d’obtenir un financement auprès de personnes et d’organismes avec des liens aux États-Unis et d’effectuer des paiements par l’intermédiaire des banques sanctionnées », a déclaré ALROSA dans son communiqué sur ses résultats.

La direction a fait savoir qu’elle continuait à travailler comme à l’ordinaire et à « répondre à ses obligations » mais a fait remarquer que l’impact des actions était imprévisible.

Au quatrième trimestre de l’année dernière, les revenus ont plongé de 28 % en glissement annuel, à 70,73 milliards RUB (642,7 millions USD), traduisant une comparaison défavorable avec le fort rebond du marché de l’année précédente, ainsi que des manques dans les marchandises vendues par la société. Les bénéfices ont plongé de 43 %, à 12,14 milliards RUB (111,1 millions USD).

Étant donné la pénurie d’offre de brut dans le monde, ALROSA a légèrement augmenté son plan de production pour 2022, prévoyant un chiffre de 34,3 millions de carats, contre des perspectives précédentes de 33 millions à 34 millions de carats.

Source Rapaport