Les gains de la De Beers réduits de 49 % pour 6,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires

Edahn Golan

Les bénéfices de la De Beers pour 2012 ont chuté de 49% en glissement annuel, à seulement 506 millions de dollars. Cette forte baisse intervient parallèlement à une chute du chiffre d’affaires de 16%, à 6,1 milliards de dollars. Les ventes de brut ont reculé de 15 %, à 5,5 milliards de dollars.[:]

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L’année a été difficile pour la De Beers. Les ventes et la rentabilité se sont effondrées, ses dirigeants de longue date, la famille Oppenheimer, se sont retirés et la nouvelle présidente, Cynthia Carroll, a démissionné sous la pression du conseil d’administration d’Anglo American.

Ce géant du diamant est en pleine transition dans un environnement économique difficile pour les produits de luxe, d’où la baisse de 12 % des prix du brut au cours de l’année.

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« Les bénéfices de la De Beers pour 2012 ont chuté de 49 % en glissement annuel, à seulement 506 millions de dollars. »

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La production mondiale de la société a atteint 27,9 millions de carats, soit une baisse de 10,8 % par rapport aux 31,3 millions de carats extraits en 2011.

La société a fait remarquer que le recul des ventes de brut est en grande partie dû à l’affaiblissement de la demande, à l’évolution des besoins des sightholders et à une raréfaction de certaines marchandises.

En mars, la De Beers a publié sa nouvelle liste de sightholders et démarré une nouvelle période contractuelle de trois ans pour ses fournisseurs privilégiés.

Les ventes de brut sur la plate-forme d’enchères Diamdel ont ralenti, à 356 millions de dollars en 2012 contre 405 millions de dollars en 2011, l’activité des acheteurs ayant été modérée.

Dans une étude du marché, la société a noté qu’après un premier semestre 2011 exceptionnel, l’incertitude macro-économique responsable des conditions difficiles au quatrième trimestre 2011 s’est maintenue, comme prévu, en 2012.

La demande de bijoux en diamants sur les principaux marchés des États-Unis, de la Chine et du Japon a progressé, mais à un rythme plus lent qu’en 2011. Cet aspect, couplé à une hausse des stocks de taillé, a entraîné une baisse des prix associés, en particulier au troisième trimestre 2012.

L’étude a ensuite montré que, même si les prix du brut sont restés globalement stables au premier semestre 2012, la baisse des prix du taillé, des stocks importants dans les centres de taille et une réduction des liquidités sur le secteur intermédiaire ont corrigé les prix du brut au troisième trimestre.

Toutefois, fin 2012, les prix du brut se sont stabilisés, reflétant une légère amélioration de la demande des consommateurs pendant les fêtes dans la plupart des grands marchés de bijoux en diamants.

La De Beers prévoit une croissance modérée de cette demande en 2013, qui reposerait principalement sur la hausse de la demande de la Chine et de l’Inde et d’une légère progression aux États-Unis. Les conditions de l’exercice commercial sur les autres marchés en cours pourraient également être difficiles.

Enfin, la De Beers a aussi déclaré que le secteur de la fabrication de brut a clôturé 2012 sur des stocks élevés, notamment pour le haut de gamme, et qu’il fait face à une pression constante en termes de liquidités dans les strates intermédiaires. À moyen et long terme, les bases de l’industrie devraient se renforcer avec la hausse des paliers de production et de demande.

Co-écrit avec Vinod Kuriyan

Source Idexonline