Le dernier sight de la De Beers s’est clôturé sur une valeur estimée à 550 millions de dollars. La société a ajusté ses assortiments en lien avec une hausse de la valeur de ses boîtes.[:]
Selon les sightholders, dans l’ensemble, la De Beers aurait maintenu ses prix lors du sight, qui a pris fin le 28 février. Pourtant, les réajustements des boîtes se sont effectivement traduits par une augmentation des prix de l’ordre de 4 %.
« Dans l’ensemble, les boîtes paraissent s’améliorer, je pense que le sight a été bien accueilli, a expliqué un sightholder. La De Beers a modifié ses assortiments et les tarifs ont donc un peu augmenté. Je ne pense pas que les hausses aient été déraisonnables. »
Les prix du brut ont progressé en février. Des rapports anecdotiques suggèrent que le niveau des tenders au comptant de BHP Billiton a également progressé, de 4 % en moyenne. De même, les premiums sur les boîtes de De Beers se sont améliorés, ils atteignent environ 5 % sur le marché secondaire. Les prix du brut, superieur à 15 carats, ont augmenté de plus de 12 %.
Selon les négociants, les premiums varient en fonction du type de marchandises. Les moins chères obtiennent jusqu’à 8 %. Le brut plus onéreux, destiné à devenir du taillé haut de gamme, se négocie avec des premiums inférieurs.
Un sightholder en Inde s’est dit préoccupé par les récentes hausses des prix du brut, compte tenu de la relative stabilité des prix du taillé.
« Le marché fait preuve actuellement d’une exubérance tout à fait illogique, a-t-il affirmé. Je ne comprends pas que l’on paie autant pour le brut. »
De nombreux sightholders qui se sont entretenus avec Rapaport News ont signalé des bulles de demande satisfaisante pour le taillé. Les VS-SI et Triple Ex certifiées de moins de 1 carat se vendent bien. L’indice RapNet Diamond Index (RAPI) de Rapaport pour le taillé certifié de 1 carat a pris 0,2 % en février.
Un fabricant a noté que, malgré l’écart qui se creuse entre le brut et le taillé, il reste une certaine marge pour les marchandises de la De Beers.
La De Beers a récemment signalé un recul de ses prix de 12 % en 2012. Quant à la production et à l’offre, elles ont chuté. La société continue, selon elle, de connaître des déficits d’approvisionnement par rapport aux demandes de marchandises d’il y a un an.
Selon les estimations de Rapaport, les ventes de brut au cours des deux premiers sights de 2013 ont reculé de 22 % en glissement annuel, à 1,1 milliard de dollars.