Le Royaume-Uni conclut un accord pour maintenir son marché du brut

Joshua Freedman

Le Royaume-Uni s’est assuré une place indépendante au Kimberley Process (KP) qui lui permettra de continuer à participer au marché international du brut lorsque le pays quittera l’Union européenne.

La décision de la Grande-Bretagne de se retirer de l’UE le 31 janvier oblige le pays à rejoindre le KP de façon indépendante, puisque le pays est actuellement membre au sein du bloc européen. Dans le cadre d’un accord signé en novembre, le Royaume-Uni restera membre du KP dans le cadre de l’UE jusqu’en 2020 et en deviendra membre indépendant à compter de janvier 2021.

« Lorsque le Royaume-Uni sera un participant indépendant du KP, toutes les exportations de brut entre le pays et l’UE devront disposer d’un certificat britannique du KP, a indiqué le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni dans des actualités communiquées le 25 novembre 2019. Les exportations de diamants bruts de l’UE vers le Royaume-Uni devront également disposer d’un certificat du KP délivré par l’UE. »

Ce changement pourrait être important pour la Belgique, qui importe en moyenne 18,5 millions de carats de brut du Royaume-Uni chaque année, pour une valeur d’environ 600 millions d’euros (668 millions de dollars), a déclaré le Antwerp World Diamond Centre en 2018. Seuls les pays faisant partie du système du KP peuvent importer ou exporter des diamants bruts.

Le gouvernement britannique avait averti en 2018 que la sortie de l’UE – appelée Brexit – risquait de couper le pays de l’industrie internationale du brut si aucun accord de séparation n’était atteint avec ses homologues européens sur toute une série de questions commerciales.

S’il quitte l’UE sans accord, le Royaume-Uni deviendra immédiatement un membre indépendant du KP, a également déclaré le gouvernement. Toutefois, ce scénario est devenu moins probable après que les législateurs de la chambre basse du Royaume-Uni ont approuvé l’accord de retrait du premier ministre Boris Johnson, plus tôt en janvier.

L’accord de Boris Johnson comporte une « période de mise en place de 11 mois », qui se termine le 31 décembre, au cours de laquelle le Royaume-Uni tentera de parvenir à un accord commercial à long terme avec l’Europe.

Source Rapaport

Correction au 15 janvier 2020 : une version antérieure de cet article indiquait à tort qu’Alan Cohen, président de la London Diamond Bourse, avait affirmé que le Royaume-Uni deviendrait immédiatement un membre indépendant du Kimberley Process si le pays quittait l’UE sans accord de retrait. En réalité, c’est le gouvernement britannique qui était à l’origine de cette déclaration.