Le président du KP invite la coalition de la société civile à la réunion plénière

Albert Robinson

Ahmed Bin Sulayem, le président émirati du Kimberley Process (KP), a invité tous les membres de la coalition de la société civile (CSC) à assister à la prochaine réunion plénière qui se tiendra à Dubaï, aux EAU.[:]

La réunion plénière se tient du 13 au 17 novembre. Au programme : des discussions sur la possibilité de créer un secrétariat permanent sous mandat des Nations unies.

L’invitation adressée à la CSC a été remise par courrier le 17 octobre et rappelle les progrès réalisés par le KP au cours des neuf premiers mois de 2016. Le président du KP a également remis à la coalition un document apportant une réponse approfondie à de précédentes questions et préoccupations soulevées par la CSC au début de la présidence du KP par les EAU.

Le président du KP s’est beaucoup rendu en Afrique en 2016. Il y a organisé des discussions avec des dirigeants politiques, des chefs d’État et des ministres des Mines. Les pays visités comprennent la République Centrafricaine, l’Angola, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, la République démocratique du Congo, l’Ouganda, le Rwanda, le Burkina Faso, le Ghana, le Kenya et la Tanzanie.

Des progrès importants ont notamment été réalisés en République Centrafricaine, où les EAU ont repris la direction de l’équipe de surveillance de RCA et où quatre régions ont été déclarées conformes pour les exportations, a indiqué Ahmed Bin Sulayem dans un communiqué. « En collaboration avec le gouvernement de RCA, l’équipe de surveillance met en place les mesures de vigilance nécessaires pour garantir le maintien de la conformité à long terme des zones vertes de Berberati, Carnot, Boda et Nola. »

« Coopérant avec l’OCDE et le AWDC, la présidence du KP a engagé une série d’ateliers spécialisés sur l’évaluation du brut. Nous sommes parvenus à un consensus entre les participants : même si l’évaluation des diamants est extrêmement complexe, un système de rétro-ingénierie, appliqué sur les prix du taillé pour obtenir ceux du brut, pourrait servir à évaluer le brut, à condition qu’il soit accompagné d’une méthodologie et d’une nomenclature ou d’un format acceptés par tous pour le tri des lots de brut par des évaluateurs formés. »

« Nos progrès en matière d’évaluation du brut et mes nombreux voyages sur le continent africain ont renforcé ma conviction que le monde doit en faire plus en Afrique. En ma qualité de président du KP, je continue à vouloir apporter le changement et améliorer les conditions de travail et l’environnement social dans le cadre de l’industrie diamantaire. »

« Dans ce contexte, et pour fixer la prochaine étape, nous devons travailler ensemble sur l’absence de structure permanente du KP capable de traiter les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les pays interdits d’exportations, afin de les ramener vers la normalisation. Dès lors, nous devons décliner l’idée d’un secrétariat permanent sous mandat des Nations unies. Un organisme permanent, correctement structuré, qui reprendrait le travail réalisé aujourd’hui par des bénévoles, parfois dans des circonstances difficiles, devrait faire écho auprès du système triparti du KP. »

Dans son courrier, le président du KP explique également que le financement d’un secrétariat permanent serait assuré par les pays consommateurs de diamants, et non par les pays producteurs. Il suggère également que le secrétariat permanent pourrait être doté d’un personnel africain ayant une connaissance approfondie du Kimberley Process, de sa règlementation, des organes fonctionnels du KPCS, ainsi que du secteur des ressources naturelles en Afrique.

« En tant que responsables de la présidence du KP, nous avons la volonté sincère de faire aboutir ensemble tous les travaux qui ont été effectués au cours de ces neuf derniers mois. Par conséquent, nous proposons de prolonger ces efforts l’année prochaine et affirmons notre volonté de financer la participation de tous les membres de la CSC à la réunion plénière, afin de pouvoir prouver au monde que le Kimberley Process a retrouvé son tripartisme actif, dans le but de résoudre les problèmes en jeu, de façon anticipative et conjointe », a indiqué Ahmed Bin Sulayem.

Source Idexonline