Le marché diamantaire soumis à l’arbitrage sur les normes de certification des couleurs

Ronen Shnidman

Une politique fixe les règles en matière de niveaux de tolérance pour la certification.
Les membres du marché diamantaire pourraient avoir à passer par l’arbitrage [:]s’ils étaient mis en présence de diamants dont la certification de couleur diffère des normes de l’industrie de plus d’un grade. C’est en effet ce que propose une nouvelle politique émise par diverses organisations de l’industrie. Ces organismes envisagent également d’étendre ces règles à la certification de la pureté.

Le texte de la politique, que s’est procuré Rapaport News au cours de la semaine du 15 juin, a été élaboré par la World Federation of Diamond Bourses (WFDB), l’International Diamond Manufacturers Association (IDMA) et la CIBJO – The World Jewellery Confederation.

La politique prévoit que les questions de conformité des grades de couleur des diamants soient portées devant l’organisme autorisé d’une bourse, qui déterminera la référence acceptée dans l’industrie, à utiliser dans ce cas précis. Les normes acceptées par l’industrie et adoptées par les organismes sont celles du Gemological Institute of America (GIA) ou de l’International Diamond Council (IDC).

La bourse locale doit ensuite adresser le diamant à un laboratoire respecté ou à trois experts gemmologues reconnus, afin qu’il soit certifié d’après la référence de l’industrie qu’elle aura choisie. Si un examen indépendant conclut que la certification de couleur dépasse la norme acceptée de plus d’un grade, la bourse aura pour responsabilité d’engager les mesures nécessaires, allant jusqu’à une action disciplinaire à l’encontre des parties concernées.

La directive a été envoyée fin mars par les associations à leurs membres respectifs mais a été divulguée publiquement par Ernie Blom, le président de la WFDB, lors de l’Assemblée des Présidents à Tel Aviv, pendant la semaine du 15 juin.

« Du fait de la nature subjective de la certification des diamants, on estime qu’une tolérance allant jusqu’à un grade de couleur et de pureté devrait être admise, a indiqué Ernie Blom. Cela figure déjà comme une norme dans l’industrie et nous rappelons à nos membres l’importance de la respecter pour garantir la confiance des consommateurs dans les diamants. »

Ernie Blom a ensuite précisé à Rapaport News que la politique formelle concernant l’arbitrage en cas de non respect des normes de certification ne s’appliquait pour l’instant qu’aux grades de couleur. Il pense toutefois que les organisations de l’industrie vont œuvrer pour qu’une limite d’un degré de différence soit appliquée à la certification de la pureté, dans le cadre de cette même politique.

Source Rapaport