Le marché des bijoux en diamants synthétiques pourrait quasiment doubler d’ici 2025

Rob Bates

Le marché des bijoux en diamants synthétiques est en bonne voie pour voir sa taille quasiment doubler d’ici 2025, prévoit Paul Zimnisky, analyste pour l’industrie.

Dans un nouveau rapport, cet observateur de longue date de l’industrie a estimé que le marché des bijoux en diamants synthétiques était actuellement proche des 2 milliards de dollars et des 3 millions de carats. Il s’agit d’une formidable croissance pour un secteur qui ne produisait que quelques centaines de milliers de carats par an en 2018.

D’après Paul Zimnisky, ce marché pourrait atteindre 3,9 milliards de dollars d’ici 2025. Les diamants synthétiques représenteront alors entre 5 % et 9 % du marché global des diamants.

En fin de compte, explique-t-il, il est même possible qu’il se vende davantage de diamants artificiels que de diamants naturels.

Malgré tout, Paul Zimnisky considère qu’à l’avenir, les diamants synthétiques seront prépondérants dans le segment des bijoux de mode, celui ciblé par des sociétés comme Lightbox ou Pandora et Swarovski. Selon lui, les prix des diamants synthétiques continueront de baisser, en particulier pour les pierres génériques sans nom de marque. Depuis que les diamants synthétiques sont disponibles dans le commerce, il a vu leurs prix passer de 10 % ou 15 % en dessous de ceux des pierres naturelles comparables, et même aller jusqu’à 75 % de moins.

« Des consommateurs qui dépensent des milliers de dollars pour des bijoux en diamants synthétiques, c’est un phénomène de courte durée, prévoit-il. Les fabricants voient le marché technologique comme le vrai jackpot. En effet, de nombreux producteurs de diamants synthétiques entendent baisser les prix et améliorer la qualité pour augmenter les économies d’échelle. Au final, la production coûtera moins cher. »

Paul Zimnisky estime que « les consommateurs vont acheter de plus en plus de diamants synthétiques, mais sous la barre des 1 000 dollars pièce, ce qui représente un énorme marché. Les imitations, comme la moissanite et le saphir blanc, vont avoir du mal à concurrencer un joli diamant blanc. »

Il prévoit qu’il y aura certains diamants synthétiques haut-de-gamme mais « que cela tiendra davantage à la marque qu’à la pierre en elle-même. »

Paul Zimnisky n’a pas été surpris d’apprendre que Chow Tai Fook avait lancé un test sur des diamants synthétiques (qui a finalement avorté lorsque le lien a été fait avec la société). « Je pense que de nombreuses sociétés vont tester le produit », affirme-t-il.

Il n’imagine toutefois pas que les joailliers soient nombreux à s’essayer aux diamants synthétiques. « Ils ne veulent pas cannibaliser leurs gammes supérieures, explique-t-il. Ces sociétés veulent vendre des bagues de fiançailles à 6 000 dollars ou 7 000 dollars. Elles ne veulent pas vendre de bagues de fiançailles à 800 dollars. »

Source JCK Online


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