Le HRD Antwerp a récemment examiné un diamant de laboratoire CVD de 3,09 ct

HRD Antpwerp

Le HRD Antwerp a récemment examiné un diamant CVD de laboratoire de 3,09 ct. C’est la première fois que cet établissement traite un diamant CVD de cette grosseur. [:]La technique CVD (dépôt chimique en phase vapeur) permet de cultiver des diamants dans une chambre de culture spécialement conçue, à l’aide d’un gaz riche en carbone. Les réactions chimiques qui se produisent assurent la formation du diamant, couche après couche, sur un substrat en diamant. Cette culture en couches donne un diamant brut en forme de plaque. Les diamants CVD incolores sont cultivés en l’absence totale d’azote. Le diamant ainsi créé sera donc toujours du type IIa ou IIb (pas d’azote détectable à la spectroscopie infrarouge).

Le diamant CVD du laboratoire du HRD Antwerp présente une taille en brillant (mesures : 9,36-9,42 mm x 5,76 mm), un grade de couleur Slightly Tinted White (I ecg) et une fluorescence nulle. Un examen au microscope a révélé la présence de plusieurs inclusions de cristallite, donnant un grade de pureté VS2. L’analyse de la pierre à l’aide d’une polarisation croisée a montré un motif assez similaire au motif du tatami, caractéristique des diamants naturels de type IIa.

Tant le D-screen que l’Alpha Diamond Analyzer, deux appareils de dépistage développés par le HRD Antwerp pour distinguer de possibles diamants de laboratoire ou traités HPHT des diamants naturels, ont montré que la pierre devait subir des tests supplémentaires. L’Alpha Diamond Analyzer a confirmé que la pierre est un diamant de type IIa et qu’elle peut donc avoir été créée en laboratoire ou traitée HPHT.

Par la suite, le diamant a été minutieusement analysé à l’aide de diverses techniques spectroscopiques. Une imagerie DiamondView a été exécutée afin d’analyser la structure de croissance du diamant. Cet examen peut apporter davantage d’informations sur l’environnement de culture. La culasse de la pierre analysée montrait une structure de croissance en couches, très caractéristique des diamants CVD. D’après une figure de l’analyse, on peut supposer que la pierre n’a pas été cultivée en une fois mais qu’elle a plutôt suivi différentes étapes (début, puis arrêt de la croissance). La table de la pierre présentait une structure semblable à une structure en nuage. Bien que l’examen visuel n’ait pas montré de fluorescence, l’imagerie DiamondView a révélé une fluorescence rouge et violette. Aucune phosphorescence n’a pu être observée.

Une étude complémentaire de la pierre a été effectuée à l’aide d’une spectroscopie par absorption UV-VIS et par spectroscopie laser par photoluminescence. L’une des principales caractéristiques qui peut être détectée dans des diamants cultivés à l’aide de la méthode CVD est le centre SiV (doublet autour de 737 nm). Bien que ce centre SiV soit faiblement présent dans le spectre obtenu par la spectroscopie par absorption UV-VIS, il est mieux détecté dans les spectres réalisés avec la spectroscopie laser par PL. À l’exception du centre NV0, aucun autre pic n’a pu être observé dans le spectre UV-VIS. Il n’existe aucun signe évident d’un possible traitement de couleur après la culture.

Conclusion

Un diamant de 3,09 carats a été apporté au laboratoire HRD Antwerp afin qu’il examine son origine. Une analyse effectuée avec diverses techniques spectroscopiques (imagerie DiamondView, spectroscopie laser UV-VIS et par photoluminescence) a confirmé que la pierre est un diamant de laboratoire CVD. En raison de la procédure de culture en couches de la méthode CVD, une très grande plaque doit d’abord avoir été créée pour qu’il soit possible de tailler un brillant de 3,09 carats. Bien que les précédents diamants créés par dépôt chimique en phase vapeur aient été plus petits, il semble désormais qu’il n’y ait plus d’obstacle à la réalisation de diamants taillés allant jusqu’à 3 carats. Puisque des diamants de laboratoire entrent souvent sur le marché sans être déclarés, il est recommandé de toujours procéder à un dépistage préliminaire (avec le D-screen ou l’Alpha Diamond Analyzer), afin d’isoler de possibles diamants de laboratoire ou traités HPHT des diamants naturels. En outre, votre meilleure garantie consiste à adresser directement votre diamant à un laboratoire de pointe comme le HRD Antwerp, où une équipe d’experts analysera non seulement les 4C mais également l’origine de la pierre (naturelle ou de laboratoire) et l’origine de sa couleur. Il s’agit d’un aspect essentiel dans un secteur où la transparence est primordiale pour garantir la confiance des clients.

Source HRD Antwerp Research


Photo : Courtesy of HRD