Le département d’État presse l’industrie joaillère d’être plus attentive à son approvisionnement en diamants

Rob Bates

Lors d’une apparition à une tribune du JA NY Show le 29 juillet, Jose W. Fernandez, assistant secrétaire d’État américain, a pressé l’industrie d’être plus attentive à l’origine de ses diamants.[:]

« Les consommateurs veulent être sûrs que les diamants qu’ils achètent ne sont pas associés à des souffrances humaines », a expliqué Jose Fernandez, assistant du secrétaire à l’économie, à l’énergie et aux affaires. « Si vous procédez à un approvisionnement responsable, vous serez davantage payés, et cela représentera une opportunité commerciale

Lorsque le KP a été qualifié d’inefficace, Jose Fernandez a répliqué qu’il était efficace, mais qu’il devait évoluer. « Il a vécu plus longtemps que les causes qui étaient à son origine », explique-t-il. « Il a besoin d’être développé. »

Il ajoute : « Nous ne pouvons pas attendre que le Kimberley Process rattrape l’industrie. L’industrie doit prendre la tête de ces efforts. »
Il a cité les initiatives louables du Precious Stones Multi-stakeholder Working group et du Diamond Source Warranty Protocol.

D’autres participants ont soulevé des problèmes similaires :
Ngomesia Mayer-Kechom, coordinateur de projet de la Diamond Development Initiative, a indiqué que son groupe cherchait des solutions pour le secteur minier artisanal. « Les diamants du secteur artisanal font partie de la filière, nous ne pouvons pas laisser le problème de côté. Bien sûr, c’est difficile, mais qu’est-ce qui ne l’est pas dans les mines de diamants ? »

– Le Dr Benjamin Chavis, conseiller stratégique senior du Diamond Empowerment Fund, a expliqué que son groupe essayait d’aider à recruter une nouvelle génération de dirigeants africains.

Cecilia Gardner, présidente et PDG du Jewelers Vigilance Committee et conseillère générale du World Diamond Council, a souligné que le rôle du Kimberley Process à Marange n’était pas apprécié à sa juste valeur. « Ce n’était pas les Nations Unies, ce n’était pas la Commission des Droits de l’Homme. Nous avons pu imposer le changement à Marange et mettre fin aux violences », s’enthousiasme-t-elle. « Allez donc voir : il y a des écoles, des routes et des hôpitaux qui n’existaient pas avant. »

David J. Bonaparte, président et PDG de Jewelers of America, a constaté en tant que nouveau venu dans le processus que si le Kimberley Process avait « accompli de grandes choses », il présentait également des « lacunes évidentes ».

Martin Rapaport, PDG de Rapaport Corp., estime que des motivations économiques finiront par amener l’industrie à soutenir des initiatives telles que le commerce équitable de diamants. « On dit que personne ne demande cela », commente-t-il. « Mais il y a encore quelques années, personne ne demandait de formes princesse, jusqu’à ce qu’on la crée et que la demande afflue. » Il estime que chaque entreprise doit se montrer « responsable » de sa chaîne d’approvisionnement. « Si vous vendez des diamants dans votre boutique, vous devez vous demander : comment puis-je être sûr que [je vends] des diamants kasher ? », illustre-t-il.

Cecilia Gardner abonde dans ce sens : selon elle, l’industrie doit développer « une culture de la responsabilité » autour de sa chaîne d’approvisionnement. « Nous devons pousser notre secteur à agir plus consciemment à ce sujet. »

La tribune était modérée par Whitney Sielaff, rédacteur en chef du National Jeweler.

Panel-at-JA-NY-Summer

Source JCKonline