Diamond Foundry épinglée pour ses publicités

Joshua Freedman

Un organisme de surveillance des publicités a exhorté Diamond Foundry à modifier ses publicités, prétendant qu’une partie des termes utilisés pouvaient tromper les consommateurs sur l’origine de ses pierres synthétiques.

Ce producteur de diamants synthétiques installé à San Francisco devrait cesser d’utiliser des termes pouvant porter à confusion, déclarer de façon plus visible l’origine artificielle de ses diamants et modifier certaines des prétentions diffusées sur les réseaux sociaux, a déclaré la National Advertising Division (NAD) mardi 30 mars. Diamond Foundry a accepté d’obtempérer.

La NAD, qui fait partie de BBB National Programs – une organisation à but non lucratif qui assure l’autorégulation des entreprises – a évalué les publicités de Diamond Foundry après le dépôt d’une réclamation de la part du Natural Diamond Council (NDC).

Le NDC a remis en cause une partie des documents parus sur le site Internet et sur les comptes de réseaux sociaux de Diamond Foundry et de Vrai & Oro, sa marque de retail en ligne, notamment des descriptions de produits sur le point de vente. Il a notamment pointé du doigt certaines publicités sur les réseaux sociaux qui présentaient les marchandises sous le simple qualificatif de « diamants », sans aucune déclaration adjointe.

Même si le message général de Diamond Foundry précise clairement que ses pierres sont synthétiques, la NAD s’est intéressée à certains détails particuliers. La société est incitée à déclarer l’origine synthétique de ses produits de façon transparente et manifeste, juste après le mot « diamant », a conclu la NAD. Elle a également conseillé à Diamond Foundry de présenter les déclarations de façon à ce que les utilisateurs d’appareils mobiles puissent les voir sans avoir à faire défiler l’écran vers le bas.

En outre, l’utilisation par Diamond Foundry des termes « diamants créés », « diamants créés hors-sol », « créé durablement » ou « cultivé durablement » et « bénéfique pour le monde » n’explique pas suffisamment que les diamants sont synthétiques, a expliqué la NAD.

La NAD a considéré que le titre principal du site Internet de Diamond Foundry, utilisant le mot « réel », pouvait être trompeur et a déclaré que la société devait préciser leur origine. Elle a également recommandé à la société d’effacer ou de modifier l’affirmation parue sur les réseaux sociaux selon laquelle les diamants sont « réels ».

« Si l’on ne précise pas que ces diamants « réels » sont créés en laboratoire et ne proviennent pas d’une mine, les consommateurs pourraient raisonnablement supposer que les diamants de Diamond Foundry sont naturels », a indiqué la NAD.

Toutefois, l’organisation a admis certaines pratiques de Diamond Foundry que le NDC avait remis en question, notamment l’utilisation de l’expression « Créé par Diamond Foundry », afin d’identifier l’origine. La NAD a approuvé les termes « diamants créés hors-sol » s’ils apparaissent dans un contexte montrant clairement que les pierres ne sont pas issues de la Terre. Elle a également autorisé la société à continuer d’utiliser l’expression « bénéfique pour le monde » si elle est associée à un avantage ou une caractéristique spécifique des produits de Diamond Foundry.

Diamond Foundry s’est dite satisfaite des observations de la NAD selon lesquelles son site Internet contenait de nombreux messages sans ambiguïté. « Afin d’appliquer le processus d’autorégulation, Diamond Foundry respectera les recommandations de la NAD », a déclaré un porte-parole de la société à Rapaport News.

Cet événement intervient deux ans après que la Federal Trade Commission (FTC) américaine a écrit à huit producteurs de diamants synthétiques pour les avertir que leurs publicités ne respectaient pas les règles. En 2018, la FTC avait mis à jour ses directives sur la bijouterie afin de resserrer la surveillance du marketing des sociétés de diamants synthétiques.

La démarche récente de la NAD vient « renforcer » les courriers de la FTC, a déclaré David Kellie, PDG du NDC.

« Nous connaissons d’autres entreprises qui ne respectent pas les guides de la bijouterie de la FTC mais nous pensons que cette précision complémentaire de la NAD incitera ces entreprises à vérifier qu’elles déclarent clairement l’aspect artificiel de leurs diamants. Nous pouvons ainsi travailler à bâtir ensemble une industrie diamantaire à succès », a ajouté David Kellie.

Source Rapaport


Photo © Diamond Foundry.