De Beers découvre un nouvel indicateur de kimberlite

Leah Meirovich

La découverte d’une nouvelle roche source, un indicateur de la formation de diamants, pourrait bien aider les géologues à localiser et identifier des gisements de diamants précieux partout dans le monde, a révélé une étude de l’Université d’Alberta et de De Beers. [:]
« Le résultat du projet change fondamentalement notre compréhension des lieux d’où proviennent les diamants, a indiqué Thomas Stachel, un géologue de l’Université d’Alberta et président de recherche canadien pour les diamants, cité dans un article en ligne publié par Phys.org. Cela pourrait amener les sociétés de diamants à reconsidérer leur approche de l’exploration. »

Les géologues de l’Université canadienne d’Alberta ont étudié un échantillon de 116 diamants provenant de la mine Victor de De Beers en Ontario. L’objectif était de catégoriser les inclusions minérales de l’échantillon et d’identifier toutes celles qui pourraient être datées grâce à leur composition isotope, permettant ainsi qu’elles servent de matériaux indicateurs de la kimberlite.

Parmi les pierres testées, 99 affichaient des inclusions de grenat, un indicateur habituel des diamants. Toutefois, 85 % de ces échantillons de grenat étaient finalement de la lherzolite, une roche péridotite, précédemment découverte autour de zones diamantifères mais jugée peu importante.

« Cela fait de Victor la mine de diamants la plus importante au monde assurant une production diamantaire principalement dérivée de la lherzolite », note l’étude.

La roche de lherzolite a été identifiée dans d’autres régions du Canada, dont Buffalo Head Hills en Alberta et dans la région du Saskatchewan, a indiqué Tom Ormsby, responsable des affaires externes et d’entreprise pour De Beers Canada, à Rapaport News mardi 25 juin. Elle a également été trouvée dans des sites miniers comme Ellendale en Australie occidentale et Venetia, de De Beers, en Afrique du Sud, d’après l’étude.

« Sur le long terme, cela pourrait faire une grosse différence pour l’exploration de diamants », explique Thomas Stachel.

L’Université d’Alberta étudie également des inclusions sur des pierres provenant des mines Snap Lake et Gahcho Kué de De Beers au Canada, ce qui permettra d’identifier et de séparer la lherzolite « stérile » de celle du type diamantifère, le tout grâce à un apprentissage machine, a ajouté Tom Ormsby.

Source Rapaport