L’Inde engage des réformes radicales pour promouvoir les diamants synthétiques

Joshua Freedman

Le gouvernement indien vient d’abroger sa taxe à l’importation sur les germes de diamants synthétiques et s’est engagé à augmenter le financement, pour tenter de développer l’industrie des diamants synthétiques dans le pays.

Les droits de douane sur les pièces utilisées par les fabricants pour créer du brut synthétique, actuellement établis à 5 %, vont disparaître, a annoncé Nirmala Sitharaman, le ministre indien des Finances, mercredi 1er février dans le discours du budget annuel de l’union. L’amendement – destiné à réduire les coûts de production – est entré en vigueur le jeudi 2 février.

Des bourses de recherche et développement seront également proposées pendant cinq ans afin de favoriser la fabrication dans le pays des germes et des machines permettant de développer les pierres, a ajouté Nirmala Sitharaman. Elles seront destinées aux instituts de technologie (IIT) indiens, des centres d’excellence premium, appartenant au gouvernement.

« Les diamants synthétiques sont un secteur émergent, propulsé par la technologie et l’innovation, avec un potentiel fort en termes d’emploi, a indiqué le ministre. Il s’agit de diamants respectueux de l’environnement qui affichent des propriétés optiques et chimiques similaires à celles des diamants naturels. »

Le gouvernement s’est également engagé à présenter un nouveau code d’expédition pour les diamants synthétiques dans le cadre du système harmonisé (HS), qui permettra une distinction plus claire entre pierres naturelles et synthétiques.

Les changements « garantiront le leadership mondial de bout en bout de l’Inde pour la fabrication de bijoux et de diamants synthétiques, du brut jusqu’au produit fini », a expliqué Vipul Shah, président du Gem & Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) indien. Le nouveau code d’expédition des diamants synthétiques améliorera la « différenciation et l’identification des produits pour le consommateur », a-t-il ajouté.

Le gouvernement n’a pas accédé à la demande de l’industrie de réduire les droits d’importation sur le taillé naturel qui resteront à 5 %. Toutefois, le GJEPC a bien accueilli la hausse des droits de douane sur les bijoux en métaux précieux, qui passent de 20 % à 25 %, assurant que cela profiterait à l’industrie nationale.

Source Rapaport