IDEX Online Research : les prix du taillé en recul en novembre

Albert Robinson

L’indice des prix du taillé d’IDEX Online a légèrement reculé en novembre, toutes les rondes entre 0,5 carat et 5 carats ayant ralenti pendant le mois. Bien que les petites rondes, entre 0,5 et 3 carats, aient connu une baisse modérée, les pierres de 4 et 5 carats ont chuté plus fortement.[:]

L’indice des prix du taillé d’IDEX Online a atteint 132,1 points en moyenne en novembre, en baisse de 0,5 % par rapport à octobre.

La situation d’ensemble montre que l’indice est à peu près à son niveau d’il y a 18 mois, à la mi-2012.

Idex_Index_2008_1

Plusieurs hausses de prix ont été tentées en 2013, mais une résistance a rapidement été ressentie à 134 points environ, comme on le voit clairement.

Avec le début de la saison des fêtes, les fabricants seront de nouveau déçus de constater une baisse des prix, au terme d’une année aux tarifs globalement stables. Cela est particulièrement vrai pour les rondes jusqu’à 2-3 carats, qui constituent le gagne-pain des professionnels.

On le voit dans le graphique ci-dessous, les prix ont fluctué en novembre, mais dans une fourchette très étroite. En conséquence, ils ont terminé le mois à peu près inchangés.

Daily_IDEX_Index_Polished_Prices-Oct_2013-2

Une comparaison des résultats de novembre et octobre montre que, bien que les prix de toutes les rondes soient en baisse, le recul est particulièrement marqué pour les 4 et 5 carats.

Les diamants de 0,5 carat à 3 carats ont reculé de 0,2 % à 1,3 %. Les baisses les plus importantes ont concerné les grosses pierres, comme on le voit dans ce graphique.

Polished_By_Size_Mth_3

La baisse des grosseurs supérieures s’explique peut-être par le démarrage plus dynamique de la saison des fêtes. Les acheteurs recherchent des diamants adaptés à la majorité des bourses, donc, inévitablement, de moindre grosseur. Le nombre d’acheteurs en quête de gros diamants, qui coûtent plusieurs dizaines de milliers de dollars, diminue nettement pendant les fêtes de Noël.

Cependant, à plus long terme, si l’on observe les variations de prix en glissement annuel, le tableau est différent. En novembre, les prix ont augmenté pour la première fois en 2013.

Les fabricants peuvent-ils s’attendre à des prix globalement stables pour le dernier mois de l’année ? Ce sera probablement le cas. Malgré une certaine volatilité, les prix se sont maintenus au sein d’un ensemble relativement limité de paramètres.

Bien que la De Beers ait globalement réduit ses prix d’environ 3 % à 5 % en novembre, lors de son dernier sight en 2013 – et du premier au Botswana –, ces baisses ont été généralement qualifiées par les sightholders de relativement insignifiantes. Une adaptation des assortiments a permis à la De Beers d’annoncer une baisse des prix ; pourtant, les clients du géant minier restent mécontents des tarifs, tout en sachant qu’ils ne sont pas entendus.

Perspectives

Les graphiques montrent clairement un marché qui ne parvient pas à trouver sa direction. Des hausses de prix ont déjà été tentées, mais elles sont restreintes par une série de facteurs.

Aux États-Unis, les détaillants de bijoux et autres ont connu une année solide. La hausse des marchés boursiers et des prix des logements redonne une certaine confiance aux consommateurs.

Toutefois, les premières indications relatives aux ventes du week-end de Thanksgiving donnaient une baisse d’environ 3 % par rapport à 2012. Il y a de quoi décevoir les détaillants. Or, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes car ils ont baissé leurs prix dès la fin novembre. Ils voulaient en effet séduire des consommateurs qui auraient pu sentir la panique ambiante et choisir de réfréner leurs achats, imaginant que les réductions augmenteraient au fil de la saison.

Néanmoins, la National Retail Federation maintient ses prévisions de 3,9 % de progression pour les ventes des fêtes. Le joaillier haut de gamme Tiffany & Co a donné un signal relativement fort pour l’avenir. Simultanément, Wal-Mart, dont les ventes sont très représentatives des dépenses des revenus bas à intermédiaires en Amérique, ne s’est pas montré aussi optimiste. La société a fait remarquer que l’incertitude persiste, en particulier lorsque la situation de l’emploi est difficile.

Le marché indien continue d’être freiné par la faiblesse de la roupie face au dollar américain, entraînant un brut encore plus cher. La baisse à deux chiffres de la valeur de la devise engendre d’énormes problèmes et ne devrait trouver une solution qu’après les élections générales dans le pays.

Pendant ce temps, sur le marché chinois, de plus en plus pensent – ou du moins espèrent – que le ralentissement des derniers mois a atteint un seuil. Le marché attend donc avec impatience le Nouvel An chinois, qui commence le 31 janvier, pour constater une reprise de la hausse des ventes.

Source Idexonline