Le Natural Diamond Council (NDC) pourrait bientôt recevoir une importante injection de fonds, grâce à l’accord de Luanda, conclu entre six pays producteurs de diamants, un centre de taille et deux centres de gemmologie pour financer la promotion des diamants naturels. Cet accord a été signé le 18 juin dans la capitale angolaise.
Les signataires de l’accord sont le Botswana, l’Angola, la Sierra Leone, la Namibie, l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo, le Antwerp World Diamond Centre, l’Association des producteurs de diamants africains, le Dubai Multi Commodities Centre et le Gem & Jewellery Export Promotion Council indien.
Toutes ces parties ont accepté de verser au NDC 1 % des recettes annuelles qu’elles dégagent des diamants bruts. Chaque gouvernement déterminera, en collaboration avec l’industrie locale, la manière dont il collectera ces fonds.
Ces mécanismes n’ont pas encore tous été finalisés, explique David Kellie, PDG du NDC. Par conséquent, le NDC continue de préparer son budget pour 2026, date à laquelle la plupart des contributions commenceront à être versées.
Cela étant, le groupe a déjà reçu un coup de pouce pour cette année, où les recettes atteindront 38 millions de dollars. Son budget pour 2025 était initialement de 22 millions de dollars, mais lors de la réunion de Luanda, l’Angola s’est engagé à contribuer à hauteur de 8 millions de dollars et De Beers abondera avec 8 millions de dollars.
Fondé en 2015 sous le nom de Diamond Producers Association, le NDC avait bénéficié à l’origine d’un important financement de la part de De Beers et du producteur de diamants russe ALROSA, pour un budget de 84 millions de dollars en 2021.
La situation a changé avec la guerre en Ukraine, qui a obligé ALROSA à quitter le groupe. En conséquence, le budget global, qui était fixé à 95 millions de dollars en 2022, a chuté à 62 millions de dollars. En 2023, il est tombé à 54 millions de dollars, puis à 36 millions de dollars en 2024.
Avant cet accord, le NDC était presque entièrement financé par De Beers, bien que Okavango Diamond Company, Petra, Gem Diamonds et RZM Murowa y aient également contribué en 2024.
Parmi les abonnés absents en termes de contributions figurent les États-Unis et le Canada. Les Territoires du Nord-Ouest du Canada abritent pourtant trois mines de diamants, dont les propriétaires ont contribué au NDC par le passé (De Beers, propriétaire de l’une de ces mines, le fait toujours). Toutefois, la plupart de ces gisements devraient être fermés au cours des prochaines années.
Les États-Unis, le plus grand marché de diamants au monde, ne disposent d’aucune entité officielle au sein de l’industrie pour collecter les fonds. Certains ont suggéré que le GIA apporte sa contribution par l’intermédiaire de son laboratoire, mais il n’existe « aucun projet » allant en ce sens actuellement, précise David Kellie.
Selon David Kellie, les professionnels ne doivent pas s’attendre à ce que le renflouement des caisses du NDC finance des campagnes télévisées et papier traditionnelles. L’opération vise plutôt les générations Y et Z, et se concentrera sur les services de streaming et les réseaux sociaux.
L’accord de Luanda modifiera la structure du NDC, puisque la plupart des nouveaux contributeurs rejoindront le conseil d’administration. Il existera toutefois une différence entre les pays qui verseront 4 millions de dollars ou plus (droits de vote « A ») et ceux qui verseront entre 1 million et 4 millions de dollars (droits de vote « B »).
Lors d’une table ronde organisée le 11 juin dans le cadre de la réunion des présidents de la World Federation of Diamond Bourses à New York, David Kellie a souligné que le site du groupe, naturaldiamonds.com, regorgeait de contenu original, et a conseillé aux entreprises cherchant à promouvoir les diamants naturels sur les réseaux sociaux d’inclure son contenu sur leur fil d’actualité. Le NDC a récemment mis en place un nouveau centre d’apprentissage, le Diamond Learning Center, destiné à répondre aux questions du personnel et des consommateurs.
Photo publiée avec l’aimable autorisation du Natural Diamond Council.
Source : jckonline