A dialogue on Angola’s diamond value chain
Hier, Rubel & Ménasché (Dali Diamond Group) organisait à Paris un événement inédit dédié aux diamants angolais. En présence des grandes sociétés minières du pays et d’experts internationaux, la rencontre a mis en lumière les enjeux liés à ce marché majeur, troisième plus gros producteur de diamants du monde, dans un contexte de renouveau et d’ouverture économique de l’Angola.
Rubel & Ménasché a invité chaque intervenant à partager sa vision, son expérience et son expertise sur des thèmes organisés autour de 3 panels :
- National framework for extraction and export: Inside Angola’s diamond governance model
- Avec les opérateurs nationaux dans le secteur du diamant Endiama et Sodiam
- Angola’s key mining operations: Balancing performance and responsability
- Avec les responsables des principales mines d’Angola, Catoca et Luele ainsi que de la société minière Lipari
- Expectations of downstream actors: Raising the bar for traceability and global best practices
- Avec un expert des industries extractives de l’OCDE, les CEO de l’AWDC et du NDC
A la fin des panels, un temps d’échange a permis de prolonger les discussions entre intervenants et participants.
Si elles ne comptent pas parmi les plus médiatisées, les mines d’Angola occupent pourtant une place majeure sur le marché du diamant.
La mine de Catoca figure parmi les quatre plus grandes mines de diamants au monde. Associée à celle de Luele, la deuxième plus importante du pays, elle représente – avec celle-ci – 85 % de la production angolaise en volume et 54 % en valeur. D’après l’expert Paul Zimnisky, la mine de Luele pourrait atteindre une production annuelle de 3,5 à 4 millions de carats, avec des ressources estimées à 628 millions de carats et une durée de vie projetée de 60 ans. L’exploitation et la commercialisation des diamants angolais sont contrôlées par deux sociétés nationales, Endiama et Sodiam.
Le pays n’est pas seulement le troisième producteur mondial de diamants derrière la Russie et le Botswana. Il est aussi le détenteur des plus importantes réserves de diamant de la planète encore non exploitées. Ce potentiel de développement justifie un intérêt renouvelé de la part de tous les acteurs de la filière. Membre du Kimberley Process dont il avait d’ailleurs pris la direction en 2015, le pays attire aujourd’hui de nombreux investisseurs et compte des projets d’exploration majeurs.
L’Angola est récemment revenu sur le devant de la scène lors du congrès de la WFDB à New York en juin, annonçant son projet de rejoindre le Natural Diamond Council (NDC), l’Angola Diamond Exchange et la World Federation of Diamond Bourses (WFDB). Un protocole d’accord a été signé avec le GIA pour mettre en place une coopération en matière de formation et de traçabilité. Lors d’une rencontre avec Martin Rapaport, le ministre des Minerais et du Pétrole Diamantino Azevedo a également envisagé une collaboration pour promouvoir le diamant angolais en mettant l’accent sur la transparence, l’éthique et son positionnement au sein des autres pays producteurs. Quelques jours plus tard, un sommet à Luanda réunissait les grands acteurs de l’industrie du diamant afin de revitaliser le secteur et d’aligner les stratégies dans un contexte international difficile.
L’événement du 3 juillet à Paris a marqué une étape importante pour mettre en lumière le rôle croissant de l’Angola dans l’industrie du diamant. Il a permis aux acteurs locaux de présenter leurs avancées en matière de transparence, de traçabilité, de développement durable et d’échanger avec l’aval de la chaîne de valeur sur ses attentes en la matière.