Le gouvernement namibien vient de voter une proposition prévoyant que le pays puisse acquérir une participation dans De Beers, selon un article du Namibian Sun.
Selon le quotidien, la Namibie souhaiterait acquérir jusqu’à 10 % à 15 % du capital de la société, éventuellement au sein d’un consortium avec l’Angola et le Botswana, qui ont tous deux manifesté leur intérêt pour le rachat de De Beers. Auparavant, les responsables namibiens avaient semblé hésitants à l’idée de se joindre à eux.
« Cette situation a suscité notre intérêt, mais des doutes subsistent quant à notre capacité financière à acquérir une participation, a déclaré au Sun un responsable dont le nom n’a pas été cité. Nous sommes en pourparlers avec l’Angola et le Botswana afin d’unir nos forces. Les trois pays admettent qu’aucun d’eux ne peut, à lui seul, s’offrir une part significative. »
« L’objectif serait que les trois pays détiennent conjointement une participation majoritaire dans De Beers. Grâce à l’accord de Luanda [destiné au financement du marketing de l’industrie], nous œuvrons à renforcer le marché des diamants naturels et à garantir notre rôle de décideurs de premier plan dans le commerce mondial du diamant… »
« Nous possédons des diamants de qualité supérieure, a poursuivi le responsable. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être laissés pour compte. »
De Beers gère la structure minière pour les diamants de Namibie, Namdeb, en partenariat à parts égales avec le gouvernement.
Dans son discours sur l’état de la nation de la semaine du 10 novembre, le président du Botswana, Duma Boko, a réaffirmé que le pays engageait des « mesures concrètes » en vue d’acquérir la participation d’Anglo American dans De Beers. Anglo détient actuellement 85 % de De Beers, tandis que le gouvernement du Botswana possède les 15 % restants.
En haut : Une exploitation minière de diamants en Namibie (photo publiée avec l’aimable autorisation de Namdeb)
Source : JCK Online