La cession par Anglo American de sa participation de 85 % dans De Beers a suscité l’intérêt « d’acheteurs sérieux » et pourrait être conclue dans les six à neuf prochains mois, a déclaré Duncan Wanblad (en photo), le PDG d’Anglo American, devant les analystes jeudi 31 juillet.
« Notre engagement à nous séparer de De Beers est irrévocable, a déclaré Duncan Wanblad lors d’une conférence de presse qui a suivi la publication des résultats financiers du premier semestre d’Anglo. Nous travaillons aussi bien sur des projets de cession que de cotation en bourse… Nous avançons sur ces deux plans. »
Le gouvernement du Botswana, actuellement détenteur de 15 % de De Beers, a récemment manifesté son intérêt pour une prise de participation majoritaire dans l’entreprise. Selon Duncan Wanblad, bien qu’Anglo ait été en pourparlers avec le Botswana à propos d’une augmentation de la participation du pays, « la cession reste la solution privilégiée, à condition toutefois de trouver le bon acheteur, et que les conditions soient bonnes. »
Plus tard dans son allocution, il a déclaré qu’Anglo était en quête de candidats « qui comprennent véritablement le marché, qui sont des acheteurs sérieux et qui disposent des ressources et du soutien nécessaires pour mener à bien une telle transaction. »
« Ces pré-requis permettent de limiter considérablement le groupe de candidats, lesquels participeront à un processus de sélection formel. Nous avons aujourd’hui établi quel était ce groupe restreint. »
« Tous les acteurs impliqués dans ce processus sont éminemment crédibles, tant en termes de connaissance du secteur que de capacité à diriger et à gérer une entreprise comme De Beers, a poursuivi Duncan Wanblad. Ils sont en lien avec cette industrie, nos intérêts sont alignés et ils possèdent une bonne expérience du secteur et des marchés. J’en suis ravi… »
« Bien entendu, nous devons tenir compte de l’envergure de De Beers et il nous faudra probablement plusieurs bilans pour assurer son acquisition. Il est donc probable que des consortiums et des groupes de consortiums vont se former lors du processus et, espérons-le, remporter la mise. »
Ces déclarations interviennent alors que De Beers vient d’annoncer des pertes de 189 millions de dollars pour le premier semestre, avec des ventes en baisse de 10 %, à 2 milliards de dollars.
Selon un communiqué de De Beers, si « les conditions de vente en gros des diamants bruts et taillés demeurent difficiles », la demande de bijoux en diamants est restée stable au premier semestre.
« Aux États-Unis, la demande n’a pas fluctué depuis le début de l’année, bien que le véritable impact des droits de douane ne puisse pas encore être déterminé, précise le communiqué. En Inde, les principaux détaillants ont enregistré une croissance à deux chiffres au premier trimestre. Dans le même temps, le déclin semble ralentir en Chine, tandis que la demande demeure soutenue au Japon et dans les pays du Golfe. »
(Photo publiée avec l’aimable autorisation d’Anglo American)
Source : jckonline