Hausse de la production et des ventes de De Beers au troisième trimestre

Michelle Graff

De Beers a également annoncé de nouveaux changements au sein de sa direction, avant sa cession par sa société-mère, Anglo American.

Londres – Au troisième trimestre, De Beers Group a enregistré une hausse de ses ventes comme de sa production de diamants, même si ces résultats ne témoignent pas encore d’un redressement du marché.

Le minier et vendeur de diamants a annoncé une production totale de 7,7 millions de carats au troisième trimestre, soit une augmentation de 38 % en glissement annuel.

Cette hausse a été principalement entraînée par l’augmentation de la production à Jwaneng, au Botswana, la mine de diamants la plus riche au monde.

Au troisième trimestre, la production de diamants de Jwaneng a plus que doublé en glissement annuel, atteignant 3,2 millions de carats. Cette progression s’explique par la transformation d’un minerai à plus haute teneur, avant la maintenance prolongée de l’usine, prévue au quatrième trimestre.

De Beers a également indiqué que l’usine de Jwaneng avait fait l’objet d’opérations de maintenance pendant un mois au troisième trimestre 2024, mais que la mine avait été parfaitement opérationnelle durant tout le troisième trimestre 2025.

Le Botswana est de loin le premier fournisseur de diamants pour De Beers, avec 6 millions de carats extraits au troisième trimestre, soit une hausse de 51 % en glissement annuel.

L’Afrique du Sud, où le minier exploite la mine Venetia, est son deuxième fournisseur, avec 659 000 carats extraits au troisième trimestre, soit une augmentation de 28 %. De Beers a expliqué que ses activités de transformation concernaient actuellement davantage de minerai à plus haute teneur en provenance de l’extension souterraine de la mine.

Au Canada, où se situe la mine Gahcho Kué, la production a diminué de 15 % pour s’établir à 511 000 carats, et ce, du fait de la transformation prévue d’un minerai à plus faible teneur. En Namibie, la production est restée stable à 457 000 carats.

Les perspectives de production pour l’année entière demeurent inchangées, entre 20 et 23 millions de carats.

En matière de ventes, De Beers a indiqué que les conditions de marché sont restées difficiles pour les diamants bruts au troisième trimestre.

Le volume des ventes de diamants bruts de la société a plus que doublé (5,7 millions de carats au troisième trimestre 2025 contre 2,1 millions à la même période en 2024) et ses revenus ont plus que triplé, passant de 213 millions de dollars à 700 millions de dollars.

Cette hausse n’est toutefois pas attribuable à une amélioration du marché, mais plutôt au fait que De Beers a organisé deux sights sur la période, contre un seul un an auparavant.

Le minier a également continué à vendre des marchandises à prix réduit dans le cadre de ses initiatives de « rééquilibrage des stocks ». Le prix moyen réalisé a baissé de 3 % depuis le début de l’année pour s’établir à 155 dollars par carat. De plus, l’indice moyen des prix des pierres brutes a chuté de 14 %.

De Beers a déclaré qu’après une reprise au premier semestre, les échanges commerciaux du troisième trimestre ont été « pénalisés » par les nouveaux droits de douane américains appliqués aux importations en provenance d’Inde. Ces droits sont passés du taux de base de 10 % à 25 % le 1er août, puis ont encore augmenté de 25 % le 27 août.

En septembre, les professionnels ont été informés que les diamants naturels figureraient sur une liste de marchandises susceptibles de bénéficier d’une exemption des droits de douane (Annexe III). Or, cette exemption ne s’appliquera qu’aux produits provenant de pays ayant conclu un accord commercial avec les États-Unis.

Malgré l’impact des droits de douane qui continue d’amenuiser des marges déjà faibles, De Beers a affirmé que la demande des consommateurs pour les bijoux en diamants naturels était restée « stable » aux États-Unis et « globalement stable » à l’échelle mondiale.

Les résultats de production de De Beers pour le troisième trimestre ont été publiés au cours de la semaine du 27 octobre.

La semaine suivante, le minier et vendeur de diamants a annoncé le départ à la retraite de son directeur des opérations, Burger Greeff, à la fin de l’année, après plus de 30 ans passés au sein de l’entreprise.

Burger Greeff avait rejoint le minier en août 1993 en tant que responsable de recherche senior chez De Beers Consolidated Mines.

Au fil des ans, il a occupé de nombreux postes clés, notamment ceux de directeur de la recherche stratégique sénior, directeur général de De Beers Marine SA et directeur exécutif des affaires techniques et du développement durable.

Kevin Smith, actuellement vice-président exécutif des affaires d’entreprise et de la stratégie, assurera l’intérim au poste de directeur des opérations, tandis qu’Eirik Waerness, actuellement vice-président senior et économiste en chef de l’entreprise, occupera le poste de Kevin Smith par intérim.

Ces deux changements interviendront le 1er décembre.

Burger Greeff est le deuxième cadre dirigeant de longue date dont le départ fait l’objet d’une communication par De Beers ces dernières semaines.

Début octobre, le minier avait en effet annoncé le départ de Feriel Zerouki à la fin du mois, alors qu’elle était en poste dans l’entreprise depuis 2005.

Image : De Beers

Source : The National Jeweler